Zones érogènes
Zones érogènes Régions du corps pouvant être le siège d’une excitation sexuelle. On désigne sous ce terme certaines zones particulières comme la zone orale, la zone anale, etc., qui sont la source des pulsions partielles. Zone corporelle considérée comme source possible d’une pulsion sexuelle. La bouche et la zone buccale, par exemple, constituent une zone érogène liée à l’organisation libidinale du stade oral.
zone érogène, partie du corps dont la stimulation détermine un plaisir sexuel. Presque toute la surface corporelle est susceptible de devenir érogène, mais certaines régions le sont spécialement : la bouche, les seins, les parties génitales et la zone anale. Cela est dû au fait que la sexualité, se différenciant lentement d’une tension diffuse, présente dès la naissance, se localise, au cours de la croissance, d'abord sur la bouche, puis sur l’anus avant de s'attacher aux organes génitaux.
EROGENES (zones). En relation étroite avec les pulsions partielles qui trouvent en elles leur source somatique, les zones érogènes (orale, anale) demandent à être envisagées d’une manière à la fois constitutionnelle — prédominance érogène de telle zone à tel moment du développement — et affective — rôle qu’elles occupent durant un temps dans la relation mère-enfant. Notons encore que toute partie du corps peut devenir érogène.
ZONE. Freud parle de zone érogène, terme par lequel il dénomme toute région du revêtement cutané-muqueux susceptible d’excitation sexuelle : zone orale, anale, urogénitale, mamelon. Charcot, puis Freud ayant constaté qu’il existe sur le corps des zones privilégiées où la compression provoque la crise hystérique, les appellent zones hystérogènes.
Une zone érogène est un lieu du corps (organe) d’où provient une pulsion sexuelle partielle, ou qui est source d’une sensation de plaisir. Dans les perversions, la bouche, l’anus, etc., se comportent comme appartenant à l’appareil sexuel. Diverses parties du corps jouent, dans l'hystérie, le rôle de substitut de l’organe génital et sont le lieu d’un processus d’excitation. En fait, chez l’enfant, la totalité du corps joue le rôle d’une vaste « zone érogène » ; tous les processus physiologiques (et jusqu’au phénomène de la douleur) sont l’occasion possible d’une marge érotique.
1. L’expression sexuelle d’une zone ou d’un processus érogène, c’est l’auto-érotisme. Il faut remarquer à ce sujet qu’il existe des zones érogènes d’élection, particulièrement celles dont l’activité est éveillée par les soins maternels (base future des fantasmes, « objectalisés », de « séduction »). Les zones physiologiques (transactionnelles) sont particulièrement aptes à un étayage sexuel sur des fonctions conservatoires (succion/suçotement, défécation/ érotisme anal, miction/masturbation, etc.).
2. La sexualité zonale n’est pas pour autant le tout de la sexualité infantile. Il existe des tendances (« pulsions ») objectales d’emblée (exhibitionnisme infantile, voyeurisme, cruauté « sadique »...). Par ailleurs, si l’auto-érotisme zonal est à la fois diffus et partialisé, il existe des tendances organisatrices de la sexualité infantile, sous-tendant des phases de développement. On constate donc des rudiments et des préformations d’une organisation des tendances partielles qui réalisent des sortes de « régimes sexuels » prégénitaux. Lorsque la zone génitale est arrivée à prendre la prédominance de l’organisation, les expressions subsistantes des plaisirs de zone antérieurs sont, pour l’essentiel, subordonnées aux « préliminaires » du rapport sexuel. Quelques-unes (tel le baiser) prennent cependant une valeur « sociale », qu’on veut croire « désexualisée »...
3. La psychanalyse ignore tout du processus d’excitabilité sexuelle des zones érogènes. Par contre, elle relève que les satisfactions auto-érotiques supportent une frange fantasmatique. Ainsi, au niveau oral, celle de l’organisation « cannibalique » de la libido avec ses représentations d’incorporation, d’introjection, d’identification...