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ZÉNON DE CITIUM - ZÉNON D’ÉLÉE

ZÉNON DE CITIUM (Vers 335-vers 264 av. J.-C.)

Philosophe grec, d'origine phénicienne, fondateur (vers 300 av. J.-C.) de l'école stoïcienne. Son enseignement fut admiré au point que les Athéniens lui élevèrent une statue de bronze. Il aurait mis fin à sa vie après avoir justifié le suicide dans sa morale. Mais on ne connaît celle-ci qu’à travers ses disciples, ses textes ne nous étant parvenus que par quelques fragments recueillis par les compilateurs.

ZÉNON D’ÉLÉE

Philosophe grec né vers 490 av. J.-C. S'inspirant de Parménide dont il systématisa les énoncés, il s'applique à montrer que le mouvement est illusoire. Aristote rapporte dans sa Physique ses principaux arguments, dont le plus célèbre reste celui d'Achille et la Tortue : admettant que l'espace est divisible à l'infini, Zénon affirme que jamais Achille ne rattrapera une tortue à la course, puisque, lorsqu'il arrive au point où elle était, elle est déjà plus loin, et ainsi de suite à l'infini. E. Goblot a fait justement remarquer qu'il arrive fréquemment à de jeunes élèves de reconstituer ce paradoxe lorsqu'ils sont confrontés à des problèmes de mobiles animés de vitesses différentes. Parallèlement, Zénon ajoute que mouvement et repos sont identiques, puisqu’une flèche en mouvement est toujours là où elle est, semblable à elle-même, c'est-à-dire au repos. De plus, dans la mesure où le mouvement est changement, il est impossible puisque ce dernier n'existe pas, consistant à n'être ni ce qu'on était ni ce qu'on sera. Il semble en fait que cette obstination à nier le mouvement avait pour but de révoquer le témoignage des sens pour mieux affirmer la permanence de la substance.

ZÉNON d'Elée, philosophe grec (né à Elée entre 490 et 485 av. J.-C.). De l'école d'Elée, disciple de Parménide, il nia la réalité du mouvement : il prétendit prouver son caractère illusoire et les contradictions qu'il implique dans les arguments restés célèbres de la « flèche » ou d'« Achille et la tortue ».

ZÉNON D'ÉLÉE (v. 490-après 445 av. J.-C.). Philosophe grec, originaire d'Élée en Italie du Sud. Il tenta de nier l'existence du mouvement par une série d'affirmations restées célèbres. La plus connue est celle de la flèche lancée qui ne peut jamais parvenir à son but. Ses textes, perdus, sont notamment connus à travers Aristote. Voir Grande-Grèce. ZÉNON DE KITION (Kition, v. 335 v. 264 av. J.-C.). Philosophe grec, très admiré des Athéniens. Il est le fondateur d'une doctrine philosophique appelée stoïcisme. Aucune de ses oeuvres ne nous est parvenue.


ZENON de Citium. Philosophe grec né à Citium (ou Kitiôn) vers 336, mort à Athènes vers 264. Dans sa jeunesse, Zénon étudia les ouvrages des disciples de Socrate. Puis, venu à Athènes pour les affaires de son père, il décida de renoncer au négoce pour se consacrer tout entier à la philosophie. Il prit cette décision à la suite de sa rencontre, vers 314, avec Cratès le Cynique, dont il devint le disciple mais qu’il quitta bientôt pour suivre Stilpon de Mégare et s’attacher finalement au platonicien Polé-mon. Cependant le philosophe qui eut sur lui l’influence la plus profonde fut Démo-crite, dont l’œuvre, déjà ancienne, servira de base à sa pensée. Zénon passa ainsi vingt années dans l’étude et la méditation avant de se résoudre à exposer son système personnel. Il réunit d’abord quelques disciples avec lesquels il s’entretenait chaque jour et, pendant une trentaine d’années, son enseignement prit lentement forme à travers ses écrits et ses discussions pour donner finalement naissance à l’Ecole stoïcienne. Zénon avait peu de respect pour les opinions traditionnelles et son indépendance d’esprit savait résister aussi bien aux railleries qu’à l’opposition. Son œuvre — v. Fragments — embrasse trois branches de la connaissance : la logique, la physique, la morale. Sa morale s’explicite surtout dans : Vie selon la nature, où il part de l’idée que, si la vertu consiste à suivre la nature, le fait que la nature de l’homme est rationnelle ne peut que faire résider la vertu dans la poursuite de la raison et, finalement, de la connaissance, d’où il s’ensuit que seul le sage est vertueux et capable d’atteindre le bonheur. Ses principaux disciples furent Persée de Kitiôn, son compatriote, et Cléanthe, qui fut son successeur comme chef de l’Ecole stoïcienne. Zénon mourut à soixante-douze ans et, dit-on, de mort volontaire.


Zénon. 1. D'Élée. Philosophe et poète grec (v. 490-après 445 av. J.-C.), sur lequel on sait peu de choses, si ce n'est qu'il fut le disciple de Parménide et qu'il fit partie des éléates, école de philosophie reposant sur le monisme, système où l'univers procède d'une réalité unique et invariable, les transformations de la nature n'étant qu'illu-sions. Il écrivit un ouvrage (en partie perdu) pour justifier sa théorie et anéantir la théorie adverse, basée sur la pluralité et le mouvement, en multipliant les paradoxes philosophiques. Aristote en fit, en raison de cette méthode, l'inventeur de la dialectique. Sur les quarante arguments développés contre la pluralité, deux seulement nous sont parvenus, concernant les mathématiques. Zénon prétendait démontrer que l'unité, définie logiquement, exclut tout le reste et se suffit à elle seule; que le nombre ne saurait être ni indivisible ni susceptible d'une division à l'infini : on ne saurait en effet dire d'un certain nombre d'objets qu'ils sont en quantité limitée, puisque dénombrables, et illimitée, puisque la reconnaissance de deux objets séparés suppose l'existence d'une troisième réalité qui les sépare et doit elle-même être distinguée de ce qui l'entoure par un autre objet, et ainsi de suite à l'infini. Cette théorie était illustrée par le paradoxe d'Achille et de la tortue: si Achille veut rattraper une tortue à la course, il n'y parviendra jamais car il doit commencer par atteindre le point d'où est partie la tortue ; celle-ci ayant avancé entre-temps, elle garde encore une certaine avance, et le temps qu'Achille atteigne sa dernière position, elle aura encore progressé, et ainsi de suite : il reste donc toujours une distance, même infinitésimale, entre Achille et la tortue. Un autre argument de Zénon réfutant le mouvement concerne la distance à parcourir par un athlète dans un stade : si l'on divise cette distance en séries géométriques 1/2 + 1/4 + 1/8 + on établit que cette distance, segmentée en un nombre infini de divisions, ne peut être parcourue entièrement et que, en conséquence, le mouvement est impossible; argument de même nature que celui d'Achille et de la tortue. Bien qu'introduisant de manière fallacieuse l'infini dans une réalité finie, Zénon posait le problème de la division infinitésimale et la stricte réfutation de ses arguments est ardue; il montrait également les faiblesses de la conception ancienne du nombre et de l'unité indivisible, base des spéculations pythagoriciennes. Platon le fait apparaître dans son Parménide. 2. De Kition, à Chypre. Philosophe grec (v. 333-262 av. J.-C.), fondateur de l'école stoïcienne. Ses contemporains lui attribuaient une origine phénicienne.

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