Widukind ; chef saxon (fin du viiie siècle)
Widukind ; chef saxon (fin du viiie siècle). Les Saxons ne sont cités qu'à partir du IIe siècle (Tacite les ignore, mais Ptolémée les connaît) et semblent occuper à l'origine le Holstein et étendre dès le siècle suivant leur domination à une série de petits peuples voisins. A forte vocation maritime, ils infestent les côtes flamandes et hollandaises, mais aussi le littoral du Boulonnais au Bessin (litus saxonicum) et de l'Atlantique. Ils sont parmi les principaux protagonistes de la colonisation germanique de l'Angleterre (« Bretagne ») celto-romaine. Au VIIe siècle, les Saxons demeurés sur place dominent tout l'espace compris entre Elbe, Saale, Unstrut et Rhénanie. Politiquement ils sont morcelés, dans le cadre de quatre grands ensembles : d'ouest en est, Westphaliens, Angrariens, Ostphaliens ; au nord de l'Elbe, Nordalbingiens. Ils sont alors entourés par les territoires des Francs et des Thuringiens à l'ouest et au sud, des Frisons au nord-ouest, des Jutes au nord, et à l'est par les Slaves Obodrites et Liutices. On connaît très mal leur organisation, sauf à deviner le poids écrasant de l'aristocratie et l'existence d'une réunion annuelle d'envoyés, réunis à Marklo. Un « duc » ne réunit et dirige leurs forces que lors des entreprises guerrières d'importance. Le principal problème des Saxons est bien évidemment celui des relations avec le royaume « barbare » le plus organisé, celui des Francs. Ceux-ci conquièrent la Thuringe dès le VIe siècle et, selon les périodes de force ou de faiblesse, imposent tribut aux Saxons ou les voient menacer leurs frontières. Après le déclin de la royauté mérovingienne, Charles Martel et Pépin le Bref remettent en usage le tribut saxon, après de rudes campagnes. C'est Charlemagne qui assure de pair l'incorporation de la Saxe et la christianisation du peuple resté païen, au terme de guerres sanglantes, étalées sur trente-deux ans et faites d'une succession de soumissions et de révoltes. La brutalité de la mainmise franque est attestée par de gigantesques massacres et déplacements forcés de population, comme par la dureté de la législation promulguée par les vainqueurs, qui manie allègrement la peine de mort (Capitulaires saxons). Charlemagne semble bien avoir été assez vite appuyé par le ralliement d'une partie de l'aristocratie saxonne. A partir de 778, la résistance trouve son chef en la personne de W., issu des rangs de la noblesse westphalienne. Ses plus grands succès sont une incursion jusqu'à Coblence et en Hesse (778) et le massacre d'une armée franque aux Süntelgebirge (782). En 785, il dépose les armes, reçoit le baptême au palais royal d'Attigny et y jure fidélité au roi franc. De graves révoltes surviennent encore (793-797) et amènent les Francs à alterner une politique de dure répression, en particulier au Nord (définitivement pacifié en 804), et d'assimilation. Celle-ci réussit somme toute assez vite, faisant de la Saxe une zone sûre et même, au Xe siècle, le foyer de la renaissance du royaume de Germanie, avec la dynastie d'Henri Ier, qui flatte le nationalisme saxon en prétendant être apparenté à W. par son épouse Mathilde.
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