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WESTPHALIE

WESTPHALIE (Royaume de). Royaume créé en 1807 après le démembrement de la Prusse (traités de Tilsit) par Napoléon Ier qui mit à sa tête son frère, Jérôme Bonaparte. Intégré à la Confédération du Rhin, le royaume fut organisé selon les principes issus de la Révolution française, son organisation interne et son administration étant calquées sur celles de la France. En réalité, les habitants subirent, comme les autres Etats dépendants, les impôts et la conscription. Cet État fut un des premiers à se libérer de la domination française. Il disparut en 1813 et la majeure partie de la Westphalie passa à la Prusse. Voir Varsovie (Grand-duché de), Vienne (Congrès de). WESTPHALIE (Traités de, 1648). Nom donné aux deux traités qui mirent fin à la guerre de Trente Ans (1618-1648). Ils consacrèrent le recul de la puissance des Habsbourg dans l'Empire germanique, la division religieuse, l'émiettement politique de ce pays et le rôle prépondérant que jouera désormais la France en Europe. Le premier traité fut signé à Osnabrück entre l'empereur Ferdinand III, la Suède et les puissances occidentales, le second à Münster, entre l'empereur et la France. La Suède et la France en furent les principaux bénéficiaires. La Suède recevait une partie de la Poméranie, ce qui lui permettait de contrôler les embouchures des trois grands fleuves allemands (Weser, Elbe, Oder). La France conservait les Trois-Évêchés (Metz, Toul et Verdun) et obtenait en outre Brisach et la plus grande partie de l'Alsace sans Strasbourg. Ferdinand III devait accepter comme un fait irrévocable la division religieuse de l'Allemagne. Le principe « cujus regio, ejus religio » fut ratifié, le bénéfice s'étendant aussi aux calvinistes allemands. Les pouvoirs des princes ayant été renforcés et la France et la Suède s'instaurant les protectrices des « libertés germaniques », l'empereur vit son pouvoir s'affaiblir en Allemagne. Le Brandebourg s'agrandit, la Confédération helvétique et les Provinces-Unies gagnèrent leur indépendance. Voir Calvinisme. TRAITÉS DE WESTPHALIE • 24 octobre 1648 En ce mois d’octobre 1648, on ne s’intéresse en France qu’au conflit entre la régente, Anne d’Autriche, et le parlement. Les traités qui viennent d’être signés en Westphalie sont d’une importance extrême puisqu’ils règlent, au terme de plusieurs années de négociations, l’essentiel des litiges entre la France et l’Allemagne. Ainsi l’Alsace, alors mosaïque de petits Etats, vient-elle partiellement sous contrôle français ; les Trois-Evêchés (Verdun, Toul, Metz), occupés en fait depuis le règne d’Henri II, deviennent officiellement français, de même que Pignerol (ville du Piémont). En outre, si la Suède, alors au faîte de sa puissance, opère des gains importants (annexion de la Poméranie occidentale, contrôle des bouches de l’Oder, de l’Elbe et de la Weser), le Saint Empire romain germanique se voit très affaibli, au profit des 350 petits États qui le composent. Les traités de Westphalie comprennent par ailleurs des clauses constitutionnelles et religieuses, et notamment des mesures concernant la liberté de religion ou l’égalité entre protestants et catholiques, qui seront condamnées par le pape Innocent X.

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