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Weil Éric

Weil

(Éric, 1904-1977.) Philosophe d'origine allemande et ancien élève de E. Cassirer, E. Weil fuit le nazisme en 1933. Naturalisé français, il sera l'un des cofondateurs de la revue Critique, enseignant à l’Ecole des hautes études, à Lille et à Nice.

♦ Dans la lignée de Hegel qu'il a longuement commenté, Weil admet-que la philosophie doit être systématique et circulaire. Concevant l’homme comme partagé entre la violence (la nature) et la raison (le dialogue, le sens, la liberté), il définit le philosophe comme celui qui, en développant la totalité du sens, choisit la raison et la sagesse. Mais cette dernière, loin de rester abstraite, doit s'incarner dans l'action, catégorie suprême où se rejoignent vérité et liberté. Dans cette optique, la politique, ou l'histoire, équivaut à la réalisation progressive de la morale, orientée vers l'universel qui ne pourrait se manifester que grâce à la formation d'un Etat constitutionnel mondial, également capable d’affirmer les diversités et de favoriser l'universalité.

Œuvres principales : Logique de la philosophie ; Hegel et l’Etat (1950) ; Philosophie politique (1956) ; Philosophie morale (1962) ; Problèmes kantiens (1963).

WEIL (Eric), philosophe français d'origine allemande (Parchim, en Allemagne, 1904 - Nice 1977). Professeur à la faculté de Lille; auteur de la Logique de la philosophie (1950), qui recense toutes les attitudes possibles des philosophes et corrélativement les « catégories » fondamentales des philosophies. Inspiré par Humbolt et surtout Cassirer, ce système s'achève en faisant de l'action le lieu où se réalise la « totalité de l'homme ». La philosophie ne peut que penser, après coup, le sens des actions humaines. La Philosophie politique (1956) et la Philosophie morale (1961) complètent le système, dont le fondement dernier ne pourrait être qu'une philosophie (et non une logique) du sens. Depuis Hamelin, c'est la première entreprise en France pour élever la philosophie au niveau d'un système.

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