Vulgaire
Le caractère vulgaire est assez difficile à apprécier en rhétorique. Il peut s’appréhender en termes de niveau ou de vice. En termes de niveau, on retrouve le problème des genres : y a-t-il des genres vulgaires ? Et qu’est-ce que cela peut signifier, par rapport à l’idée même d’un genre ? Rhétoriquement, à strictement parler, il ne saurait y avoir de genre vulgaire ; mais littérairement, c’est concevable, comme ensemble de pratiques verbales reconnues par et pour un public : c’est en ce sens qu’on a parlé quelquefois de la farce ou de la littérature poissarde. Dans ce cas-là, c’est presque autant une thématique qu’un ensemble de traits expressifs qui seraient déterminants. En tant que vice, au contraire,- les choses sont plus claires. La vulgarité désigne un ensemble certes thématique, mais surtout expressif, considéré comme tout à fait honteux et digne des bas-fonds : mots, tours de phrases, idées, action. La connotation est alors au moins autant morale et sociale. La vulgarité devient une sorte de. vice absolu, à proscrire totalement, comme le pire ennemi de la dignité oratoire.
=> Éloquence, oratoire, action, style, niveau, genre; qualités, vices; dignité ; populaire, bas; bienséances.
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- Voltaire fait dire à l'un de ses personnages : je veux qu'un conte soit fondé sur la vraisemblance et qu'il ne ressemble pas toujours à un rêve. Je désire qu'il n'y ait rien de trivial ni d'extravagant. Je voudrais surtout que sous le voile de la fable, il laissât entrevoir aux yeux exercés quelques vérités qui échappent au vulgaire. Qu'en pensez-vous? Vous fonderez votre réflexion sur Candide.
- « Je veux qu'un conte soit fondé sur la vraisemblance, et qu'il ne ressemble pas toujours à un rêve. Je désire qu'il n'ait rien de trivial ni d'extravagant. Je voudrais surtout que, sous le voile de la fable, il laissât entrevoir aux yeux exercés quelque vérité fine qui échappe au vulgaire. » - Vous montrerez que Candide souligné de Voltaire rempli la fonction d'apologue tel que lui-même la définit dans son conte Le Taureau Blanc.
- Dans le Taureau blanc, Voltaire fait dire à la princesse Armaside : les contes qu'on pouvait faire à la quadrisaïeule de la quadrisaïeule de ma grand-mère ne sont plus bon pour moi [...] Je veux qu'un conte soit fondé sur la vraisemblance et qu'il ne ressemble pas toujours à un rêve. Je désir qu'il n'y ait rien de trivial ni d'extravagant. Je voudrais surtout que sous le voile de la fable, il laissât entrevoir aux yeux exercés quelques vérités fines qui échappent au vulgaire. Vous mon
- Dans un conte de Voltaire, « Le Taureau blanc » un personnage s'exprime ainsi : « Les contes que l'on pouvait faire à la quadrisaïeul de ma grand-mère ne sont plus bons pour moi... qui ai lu « L'Entendement humain » du philosophe égyptien nommé Locke et la « Matrone d'Ephèse ». Je veux qu'un conte soit fondé sur la vraisemblance, et qu'il ne ressemble pas toujours à un rêve. Je désire qu'il n'ait rien de trivial ni d'extravagant. Je voudrais surtout que, sous le voile de la fable, il l
- Commentez ces réflexions de Voltaire : « Je, veux qu'un conte soit fondé sur la vraisemblance, et qu'il ne ressemble pas toujours à un rêve. Je désire qu'il n'ait rien de trivial ni d'extravagant. Je voudrais surtout que, sous le voile de la fable, il laissât entrevoir aux yeux exercés quelque vérité fine qui échappe au vulgaire. »