VOLONTÉ DE PUISSANCE
VOLONTÉ DE PUISSANCE
Dans la pensée de Nietzsche, l’expression (retenue comme titre pour un ouvrage que certains éditeurs lui attribuent, mais qu’il n’a pas composé) s’oppose au vouloir-vivre pessimiste de Schopenhauer. Elle désigne la volonté de dominer propre à toute vie, et plus spécialement, l’énergie conquérante des hommes les plus doués qui seront capables de créer de nouvelles valeurs après avoir renversé les valeurs traditionnelles - illustrées surtout par le christianisme à l’intérieur duquel se rassemble, selon l’auteur, la masse des faibles atteints d’une « anémie de la volonté ».
VOLONTÉ DE LA PUISSANCE (la), ouvrage essentiel de Nietzsche (1844-1888), paru en 1895, où il expose la plupart de ses thèses dans tous les domaines de la pensée. Nietzsche parcourt l'histoire et la philosophie, et aboutit à un renversement des valeurs qui substitue aux morales traditionnelles et aux valeurs du christianisme une morale qui défend les droits des forts, des êtres sains contre la masse des esclaves, débiles et faibles, « fauteurs de néant ». Les dernières thèses, violentes et paradoxales, et de plus défigurées par la sœur de Nietzsche, qui a publié cette œuvre et qui y a rassemblé des écrits du philosophe dans un ordre qui n'était pas le leur (qui en a par là même faussé le sens), ont donné lieu à de multiples interprétations (racisme, fascisme). — D'une manière générale, la volonté de puissance désigne la passion du pouvoir et du commandement, le besoin immodéré d'affirmer sa personnalité.
VOLONTE DE PUISSANCE. Dans son désir d’affirmation l’être humain a recours à toutes sortes de modalités compensatrices. Stimulé par son sentiment d’infériorité, le sujet trouve sa valorisation tantôt dans une activité socialement utile, tantôt dans des comportements, asociaux ou antisociaux. Parmi eux la volonté de puissance, le désir de s’assujettir les autres, de les dominer, semble à Adler une particularité fréquente, rencontrée chez le névrosé. La volonté de puissance indique ainsi la trajectoire d’une compensation d’où le sentiment social est exclu. Adler était un fervent lecteur de Nietzsche. Il se peut qu’il ait emprunté le terme à ce philosophe. Mais la similitude ne va pas plus loin. Pour Nietzsche la volonté de puissance devait permettre à l’humanité d’atteindre des niveaux supérieurs, une race de surhommes. La volonté de puissance est pour Nietzsche une qualité supérieure, pour Adler le témoignage d’une compensation mal réussie.Liens utiles
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- Guerre de Hollande (1672-1678)Conflit déclenché par les mesures protectionnistes de Colbert et la volonté de Louis XIV à s'attaquer à la grande puissance protestante hollandaise.
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