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VOLITION VOLONTAIRE VOLONTÉ

VOLITION. n.f. Acte singulier de la volonté. Quand elle reste à l’état de pure intention, c'est une velléité.

VOLONTAIRE, adj. Qui concerne la volonté. ♦ 1° Acte volontaire. Volition. ♦ 2° Être volontaire. Qui a une forte volonté ; peut prendre un sens péjoratif par confusion avec «entêtement». réalité essentielle (SCHOPENHAUER, Le monde comme volonté et comme représentation). ♦ 2° Théologie. Le vrai et le bien dépendent d’une libre décision de la volonté divine. ♦ 3° Psychologie. Théorie qui donne la prédominance à la volonté, les autres fonctions dépendant d’elle ; ♦ 4° Sens ordinaire. Attitude de l’être volontaire (au sens 2°).

VOLONTÉ, n.f. ♦ 1° Sens général. Pouvoir de se déterminer soi-même, selon sa raison. « La volonté (...) consiste seulement en ce que, pour affirmer ou nier, poursuivre ou fuir les choses que l’entendement nous propose, nous agissons de telle sorte que nous ne sentons point qu’aucune force extérieure nous y contraigne » (Descartes). ♦ 2° Psychologie. Qualité d’un caractère qui a acquis une force spirituelle lui permettant d’agir bien, même | contre de grosses difficultés. Se manifeste en particulier dans la persévérance. ♦ 3° Synonyme de « volition ». ♦ 4° Bonne volonté (Kant). Volonté conforme aux exigences du devoir, c’est-à-dire qui doit obéir au devoir et qui le fait malgré les difficultés ; Kant pense que l’homme peut avoir une volonté bonne, mais non une volonté sainte. ♦ 5° Mauvaise volonté. Résistance passive aux ordres ; parfois même volonté de mal faire. ♦ 6° Vouloir-vivre (Schopenhauer). Poussée aveugle et irrésistible qui meut tous les êtres.  ♦ 7° Volonté de puissance (Nietzsche). Besoin de dominer. ♦ 8° Volonté générale (Rousseau). Celle du peuple assemblé qui dicte des règles ayant pour but l’intérêt commun.

volonté, aptitude à actualiser et à réaliser ses intentions. L’acte volontaire, précédé d’une idée et déterminé par elle, suppose une réflexion et un engagement. Les conduites qui ne répondent pas à ce critère ne dépendent pas de la volonté. Selon le schéma classique, celle-ci impliquerait :

1. la conception d'un projet ;

2. une délibération (appréciation de la meilleure action) ;

3. la décision ;

4. l'exécution de l’action jusqu’à son achèvement. L’acte achevé est la preuve de l’authenticité d’un projet.

Les troubles de la volonté peuvent se manifester aux phases de délibération (l’aboulique pèse le pour et le contre, modifie ses projets et n’entreprend rien), de décision (certains sujets anxieux se placent sous l’autorité des autres : prêtres, parents, etc., et se cantonnent dans des emplois inférieurs pour échapper aux responsabilités) ou d’exécution (le vélléitaire ne fait pas aboutir son projet par manque de constance). Acte intentionnel, la volonté reste cependant intimement liée aux besoins ; elle est un choix dans un conflit de tendances ; elle consiste, dit E. Claparède, « dans le sacrifice d’un désir sur l’autel d’un autre désir ». Les psychologues modernes, influencés par les thèses existentialistes (J. P. Sartre) et psychanalytiques, contestent la valeur du schéma classique et, notamment, l’importance de la délibération. La plupart de nos actes, disent-ils, sont déterminés inconsciemment ; aussi la délibération n’est-elle qu’une comédie, une rationalisation a posteriori. La volonté est l’expression du moi, mais aussi de la personnalité totale, des motivations inconscientes comme de l’éducation sociale, des apprentissages et de l’intelligence.

Volonté

Du latin voluntas, « volonté », « désir », « intention ». - Faculté de vouloir, pouvoir de se déterminer pour des motifs raisonnables. - Acte particulier de la faculté de vouloir (exemple : ses « dernières volontés »), volition. - Chez Schopenhauer, vouloir-vivre universel, « poussée aveugle et irrésistible » qui vise, en tout être vivant, la survie de l’espèce. • Considérée comme libre, c'est-à-dire affranchie de toute contrainte ou détermination extérieure, la volonté humaine est aussi appelée libre arbitre. • Pour Descartes, la volonté (ou « puissance d'élire ») et l'entendement (ou « puissance de connaître ») sont les deux modes fondamentaux de l'acte de penser. • Kant parle de bonne volonté, pour désigner la volonté d’agir par devoir, ou par pur respect de la loi morale. • Chez Rousseau, la « volonté générale » est celle du peuple quand il prend pour objet l’intérêt commun ; elle ne doit pas être confondue avec la « volonté de tous », qui n'est que la somme des volontés individuelles. • La «volonté de puissance», d’après Nietzsche, s'exprime dans la force créatrice et dans la domination des autres.

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