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VITALISME

VITALISME, n.m. Théorie selon laquelle les phénomènes vivants (au sens 1° du mot «vie») résulteraient d'un principe vital distinct. Claude Bernard a ramené cette thèse à sa vérité : « Je serais d'accord avec les vitalistes s'ils voulaient simplement reconnaître que les êtres vivants présentent des phénomènes qui ne se retrouvent pas dans la nature brute, et qui, par conséquent, leur sont spéciaux. J'admets, en effet, que les manifestations vitales ne sauraient être élucidées par les seuls phénomènes physico-chimiques connus dans la matière brute. » Claude Bernard préfère dire idée directrice plutôt que principe vital ; il retrouve ainsi le concept aristotélicien d'âme.

VITALISME

♦ Doctrine philosophique qui - d’Hippocrate à Leibniz, en passant par Aristote et les scolastiques - fait de la vie une entité, ou prétend l’expliquer par une entéléchie c’est-à-dire un principe vital. ♦ Plus généralement, toute conception (cf. Schopenhauer ou l’élan vital de Bergson) selon laquelle les phénomènes vitaux procèdent d’un dynamisme irréductible à toute interprétation causale matérialiste - qu’il s’agisse du mécanisme* cartésien ou du marxisme contemporain. En tant que doctrine biologique, le vitalisme a été soutenu notamment par Barthez (1734-1806), selon lequel les phénomènes biologiques s’expliquent par un principe vital présent en chaque individu. ♦ Relève également du vitalisme, au sens large, toute conception scientifique ou philosophique qui admet la spécificité de la vie - en ce sens que les données physico-chimiques ne sauraient rendre compte de l’ordre et de la finalité qu’on observe à l’intérieur des êtres vivants -, sans pour autant soutenir que la vie échappe au déterminisme que révèle la méthode expérimentale (Cl. Bernard).

vitalisme, doctrine qui explique les phénomènes physico-chimiques dans un organisme à partir d'un principe vital (par ex. I'« élan vital » de Bergson). — Le vitalisme s'oppose aussi bien au matérialisme, qui nie la spécifié de la vie et la réduit à des phénomènes physiques très complexes (par ex. le marxisme et, au temps de Descartes, le mécanisme), qu'au spiritualisme, qui explique la vie par une présence spirituelle en nous : âme ou Dieu (par ex. Leibniz). Le vitalisme est à la fois une théorie du réel et une négation du mécanisme; c'est un réalisme tout à fait spécifique, qui considère la matière comme un cas particulier ou un cas limite de la vie : une forme dégradée de la vie (Bergson), ou la vie à l'état naissant (Buffon).

Vitalisme Du latin vitalis, « qui concerne la vie ». Par opposition au mécanisme : doctrine selon laquelle il est impossible d’expliquer les phénomènes biologiques à l’aide des seules propriétés physico-chimiques de la matière. • Présent dans les systèmes philosophiques d’Aristote, de Leibniz ou de Hegel, le vitalisme postule l'existence d’un principe propre au vivant (âme, entéléchie, élan vital, etc.) et irréductible à toute interprétation strictement matérialiste.

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