VIOLENCE
VIOLENCE
Acte s’exerçant avec force contre un obstacle. D’où : comportement d’une personne contre une autre qu’elle considère comme un obstacle à la réalisation de son désir.
♦ La violence fait problème à la philosophie dans la mesure où elle nie la conscience et donc le pouvoir même de philosopher. Aussi la conçoit-on alternativement comme d’origine purement naturelle (Hobbes, Nietzsche) ou comme provenant d’une vie sociale mal organisée (Rousseau, Proudhon, Stirner). D’où également l’ambiguïté du point de vue moral à son sujet : on la rejette comme oppression et absence de droit (Rousseau) ou bien on exalte ses vertus libératrices en la présentant comme une réponse à une violence toujours antérieure (Marx). Dans la pensée contemporaine, G. Bataille, partant en particulier de Nietzsche et des textes de Sade, suggère que le mutisme de la violence est celui même d’une nature sans règles - mais qu’elle constitue un caractère fondamental du sacré primitif.
viol, crime sexuel commis par un homme abusant par la force d’une femme ou d’une fillette. Il est souvent le fait d'un déséquilibré, égoïste, fruste et immature affectivement, parfois pervers, et qui, presque toujours, se sent frustré. Le choix de la victime ne relève pas seulement du hasard ; il porte, habituellement, sur des sujets déficients intellectuellement, faibles et naïfs. On estime que plus de 50 % de viols ne sont pas déclarés.
Violence
Du latin violentia, « violence » (de vis, « force », « vigueur »).
Mal physique ou moral infligé délibérément à autrui.
• À la violence discrète d'un ordre politique injuste, Marx oppose la violence révolutionnaire, qui vise à jeter à bas l'oppression et l’exploitation de l'homme par l'homme. • Pour le sociologue Max Weber (1864-1920), l'État moderne revendique, pour son propre compte, « le monopole de la violence physique légitime ».
VIOLENT (adj.) 1. — (Ant., class.) Qui s’impose à un être contrairement à sa nature ; par ex., pour Aristote, mouvement violent ou forcé par opposition au mouvement naturel. 2. — Qui s’exerce avec une grande force ; se dit en parlant des sentiments (une passion violente) mais en sous-entendant gén. qu’ils ne dépendent pas de la volonté du sujet. 3. — Qui se comporte de manière violente au sens 2 ; qui use de violence. 4. — Violence : a) Caractère d’un acte ou d’un phénomène violent, b) Emploi de la force phys. pour faire faire à quelqu’un ce qui est contraire à sa volonté : « L'État a le monopole de la violence légale » (Weber) ; résultat de cet emploi, ou recours illégitime (parf. seulement illégal) à la force, c) Violence symbolique : expression employée parf. auj. pour désigner les contraintes qui pèsent sur les individus du fait non d’une force physique, mais des institutions, des idéologies, etc.
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