Vincent BLANCHET
Né en 1945.
Histoire de Wahari, (coréal. Jean Monod, 1971), Geel (coréal. André Van In, 1978), Quelques nouvelles d’une colonie de malades mentaux (coréal André Van In, 1981). Ethnologue disciple de Jean Rouch, Vincent Blanchet pratique le direct sans aucune intervention ni commentaire. Qu’il filme les indiens Piaroas au Venezuela ou bien Geel, ville de Belgique pratiquant l’accueil libre des malades mentaux dans les familles, le cinéaste réside avec un spécialiste plusieurs mois sur les lieux, enregistre lui-même — puisqu’il est son propre opérateur — des dizaines d’heures de film, puis monte en provoquant un face à face sans intermédiaire entre le spectateur et la communauté observée. Aucun renseignement en voix off, aucun entretien avec les protagonistes, aucun sous-titre au Venezuela, mais une grande clarté dans l’exposé. Certes, tout ne saurait être compris d’un phénomène complexe par la seule vision; mais Blanchet ne cherche pas à faire un exposé exhaustif. Il apporte la matière d’étude, scientifiquement prélevée. Reste ensuite à chacun à se positionner par rapport au document: soit en s’y plongeant affectivement, soit en te prenant comme sujet d’étude, sa richesse permettant toutes les approches possibles. Notons qu après Wahari, Blanchet a aussi réalisé un autre film en vidéo dans les Cévennes, avec Monod: La Draille. Il a été en outre opérateur, en particulier de Sarah Maldoror (Et les chiens se taisaient) et de J.-C. Rosé (Le Corps blessé, Les Éléments, La Vie au ralenti).
Liens utiles
- "Est marginal celui qui prend volontairement congé de la société ou celui que le monde de production rejette aux frontières" (Bernard Vincent).
- Saint-Vincent et les Grenadines (1999-2000): Accord électoral
- Saint-Vincent et les Grenadines (1998-1999): Révolte des producteurs de marijuana
- Saint-Vincent et les Grenadines (1989-1990)
- Saint-Vincent et les Grenadines (1988-1989)