VIEUX (étymologie)
VIEUX est l'ancienne forme du pluriel de vieil ; il se substitue à vieil. Devant voyelle vieil est maintenu : un homme vieux mais un vieil arbre. La forme vieil vient du latin vetulus (diminutif de vêtus = «vieux») = «petit vieux». La forme du cas régime vet(u)lu(m) où le u du radical, non accentué, disparaît, est passée rapidement à veclu. Le è ouvert accentué y est suivi d'un yod (venu de c) qui se combine avec la consonne l pour la mouiller. Il en résulte une entrave spéciale devant laquelle è se transforme en diphtongue iè. Quant à la voyelle finale : elle disparaît, n'étant pas un a. D'où : vieil. Dans la forme du pluriel l se vocalise devant s et, avec la graphie x (u + s), on obtient le mot vieux, où, normalement, le u est une graphie superflue puisque x est censé le représenter. Mots de la famille : vieillesse, vieillir, vieillissement, vieillard, vieillerie, vieillot.
Liens utiles
- François COPPÉE (1842-1908), Intimités, « Je suis un pâle enfant du vieux Paris... ».
- Denis Diderot, Supplément au voyage de Bougainville, le discours du vieux Tahitien.
- Le Supplément au Voyage de Bougainville - Lecture linéaire - Supplément au voyage de Bougainville – Discours du vieux Tahitien
- Commentaire de texte : Camille Desmoulins extrait du Vieux Cordelier
- Un vieux renard ne se laisse pas prendre au piège