VICARIANT

Dans son étude sur l’état d’infériorité des organes, Adler cite les modalités qui permettent à l’organisme de retrouver son équilibre. Le thème de la compensation revient ainsi avec ses différentes variantes. Parmi elles nous trouvons la fonction vicariante. En cas d’ablation chirurgicale d’un rein — pour atteinte néoplasique, dégénérescence kystique ou autre maladie — son homologue assume le travail des deux organes. Les dosages sanguins satisfaisants (urée) confirment cette assertion. La mise au repos d’un poumon tuberculeux par le pneumothorax — mesure thérapeutique employée avant la découverte de la chimiothérapie et celles des antibiotiques — ne prive pas l’organisme de la moitié de son apport en oxygène. Le poumon homologue prend à sa charge la presque totalité de cette oxygénation. La fonction vicariante illustre le principe réparateur qui règne en biologie. Adler s’est servi de cette notion pour l’introduire dans le domaine psychique.