Verrès, Gaius
Verrès, Gaius. Propréteur en Sicile de 73 à 71 av. J.-C., Verrès écrasa la province de contributions illégales pour son propre enrichissement et pilla les oeuvres d'art des édifices publics. Pour
échapper à une accusation de concussion devant les tribunaux des repetundae, il s'était assuré l'appui d'amis puissants et avait confié sa défense à l'orateur Q. Hortensius. Il se croyait ainsi protégé, mais le plaidoyer de Cicéron (1), les Verrines, parvint à le faire mettre en accusation. Verrès s'exila volontairement à Marseille pour échapper au jugement, conservant la majeure partie des biens pillés. Il fut proscrit par Marc Antoine qui les convoitait et mourut assassiné en 43. C'était le type même du magistrat corrompu, fréquent à l'époque, mais ayant poussé ses extorsions et ses pillages beaucoup plus loin que les autres (voir provinces, romaines).
VERRÈS (Rome, 119-43 av. J.-C.). Homme politique romain, il se constitua une immense fortune personnelle en mettant au pillage la province romaine de Sicile dont il était gouverneur. Rendu célèbre par le réquisitoire que prononça contre lui l'avocat Cicéron, Verrès reste l'exemple du pillage des provinces sous la République romaine. Nommé par le Sénat propréteur de Sicile (73-71 av. J.-C.), il écrasa les villes de contributions illégales, vendit les charges publiques, confisqua des propriétés et dépouilla de leurs objets d'art les monuments publics et les temples. Quand il quitta sa charge, les Siciliens portèrent plainte contre lui et demandèrent à Cicéron de soutenir l'accusation. Verrès, accablé par les témoins, prit la fuite et vécut longtemps exilé à Marseille. Il fut tué en 43 av. J.-C. sur ordre d'Antoine, désireux de s'approprier quelques-unes de ses oeuvres d'art.