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VÉRITÉ

Cohérence. Validité logique d'un raisonnement considéré abstraction faite de la vérité matérielle des propositions qui le composent. Ainsi, un raisonnement peut être cohérent dans la forme (vrai formellement) malgré la fausseté matérielle d'une ou plusieurs de ses propositions. Par ex., le syllogisme suivant : « Tous les Chinois sont français, or je suis chinois, donc je suis français. » La logique formelle contemporaine exprime en langage d'implication ce que nous voulons dire lorsque nous affirmons que la validité d'une inférence est indépendante de son contenu : si tout f est g et si tout x est f, alors tout x est g. La vérité formelle est donc l'absence de contradiction, l'accord de la pensée avec elle-même.

En un sens général, la vérité est la conformité entre le jugement et la réalité. Cette définition permet de comprendre que « vrai » et « réel » ne signifient pas la même chose. Ainsi, des fausses dents sont aussi réelles que des vraies, c'est seulement si l'on juge qu'elles sont naturelles et non artificielles que la vérité est trahie. La vérité doit donc être adéquate avec son objet, mais elle en demeure à distance en tant que jugement et représentation.
On peut distinguer différentes formes de vérités, en particulier les vérités de raison et les vérités de fait. Une vérité de raison est nécessaire parce que le contraire implique contradiction (par exemple, le tout est plus grand que la partie). Une vérité de fait est contingente parce qu'elle suppose quelque chose de pensable différemment sans contradiction (par exemple, Paris est la capitale de la France, sans aucune nécessité logique et une autre ville aurait pu s'y substituer). Dès lors, ce qui est logiquement vrai n'a ni le même sens, ni la même valeur que ce qui est empiriquement vrai. Dans le premier cas, la raison est en accord avec elle-même et dans l'autre, avec la nature du phénomène qui est pensé.
Cependant, notre connaissance se construit avec ces deux formes complémentaires pour décrire la nature avec rigueur. Cela implique que la vérité ne se décrète pas mais qu'elle s'impose au jugement lorsqu'il est correctement établi et, par ailleurs, que l'effort pour atteindre la vérité est une tension vers l'universel.

Celle qui consiste dans l'accord de la pensée avec l'expérience. A distinguer de vérité formelle; ainsi, le syllogisme : « Tous les Français sont européens, or je suis européen, donc je suis français » ne comporte que des propositions vraies matériellement, mais est faux formellement.

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