VERBALISME
VERBALISME
Caractère d’un discours où les mots, prenant une importance abusive, se séparent de la pensée et cessent de signifier réellement : par exemple la « vertu dormitive » du pavot. Relèvent notamment du verbalisme les mots creux et vides de sens de l’explication « métaphysique » telle que la dénonce A. Comte à l’aide de sa « loi des trois états ».
VERBALISME, n. m. Défaut qui consiste à masquer par l’abondance verbale le manque d’idées. Logomachie. Le verbalisme d’un discours politique. Il se gargarise de grands mots ; c ’est du pur verbalisme.
VERBAL, adj. 1° Au sens grammatical : qui se rapporte au verbe. Forme verbale. Phrase verbale. 2° Qui est dit ou fait de vive voix (par opposition à ce qui est écrit). Un ordre verbal. Une promesse verbale (dite oralement, et non pas signée). Dans ce sens, l’adjectif peut être péjoratif (conformément au proverbe latin Verba volant, scripta manent: «Les paroles s’envolent, les écrits restent»). 3° Qui se rapporte aux mots, à la langue, par opposition aux autres moyens d’expression. Le langage verbal et le langage visuel. Le flot verbal des tirades de Cyrano. La violence verbale prépare souvent la violence physique. N.B. Ne pas confondre avec Verbeux, qui caractérise un discours (écrit ou oral) confus et abondant.
verbalisme, tendance intellectuelle à donner plus d'importance aux mots qu'aux idées; caractère d'une théorie purement verbale et qui, en réalité, n'explique rien. — Un exemple de verbalisme est donné par celui qui explique par une « vertu dormitive » le fait que « le pavot provoque le sommeil ». D'une manière générale, le verbalisme est le caractère de celui qui fait des discours alors que le moment d'agir est venu.