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vaudeville

vaudeville
Comédie légère où l'intrigue prime sur la psychologie des personnages.
Commentaire À l'origine (à partir du XVe siècle), le vaudeville désignait des chansons satiriques ou des chansons à boire. Au xviiie siècle, il fut assimilé à une comédie qui mêlait dialogues et ballets. L'évolution de ce nouveau genre donna l'opéra-comique. La comédie à vaudeville subsista néanmoins, en oubliant ses ambitions musicales. Elle privilégia, au XIXe siècle, les intrigues compliquées, les quiproquos, les situations plutôt loufoques. Des auteurs comme Labiche et Courteline lui donnèrent ses lettres de noblesse. Représentée sur les Grands Boulevards, elle prit aussi le nom de « comédie de boulevard ».
Citation [...] J'aimerais écrire un vaudeville à la française avec des soubrettes et des amants dans le placard, histoire de me rafraîchir par un peu de bêtise joyeuse. (Friedrich Gorenstein, Entretien avec Anne Brunswig, magazine Lire, janvier 1992.)
VAUDEVILLE, n. m. Comédie au rythme rapide, fondée sur l’intrigue, les quiproquos, les rebondissements et les situations cocasses. Labiche et Feydeau, auteurs dramatiques de la fin du XIXe siècle, sont des maîtres du genre. Bergson définit ainsi les situations du vaudeville : «Est comique tout arrangement d'actes et d'événements qui nous donne, insérées l'une dans l'autre, l'illusion de la vie et la sensation nette d'un agencement mécanique ».
VAUDEVILLE nom masc. - Pièce d’un comique léger et sans prétention. ÉTYM. : de vaudevire - « chanson de circonstance ». Dauzat conteste l’étymologie vau (val) de Vire (ville du Calvados), dont les chansons étaient célèbres au XVe siècle ; pour lui, il s’agit d’un composé de deux radicaux verbaux : vauder (aller) et virer (tourner). Par la suite, vire n’étant plus compris, un phénomène de contamination avec « ville » s’est produit. À l’origine, le terme désignait une chanson satirique. Au XVIIe siècle, des chansons de cette nature furent introduites dans les comédies, et le vaudeville devint un spectacle dans lequel alternaient chansons et dialogues. Le terme prend son sens moderne au XIXe siècle et s’applique aux comédies légères telles que celles que l’on présente sur les boulevards.

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