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UNITE DE LA PERSONNALITE

Si la psychologie classique s’efforce d’étudier les différents éléments de la fonction psychique dans leurs aspects isolés : mémoire, jugement, discernement, affects, voûtions, la psychologie des profondeurs se propose de les comprendre dans une perspective dynamique. Le domaine de ce dynamisme concerne tantôt les couches conscientes et inconscientes de l’être bipolarisé, où les instincts, les pulsions, les manifestations archaïques se trouvent en conflit avec le domaine du conscient domestiqué et adapté. La psychologie adlérienne affirme que ce conflit ne se joue pas à l’intérieur de la personnalité, mais entre elle et le monde social environnant. Adler appelle sa doctrine psychologie individuelle et comparée, individuelle du latin individuum, unité indivisible, entité comme l'avait entrevue Aristote lorsqu’il parle d’entéléchie. Il étudie cette entité dans ses manifestations conscientes et inconscientes pour les comparer à une norme fictive. A la conception d’un conflit intrapersonnel entre le conscient et l’inconscient, Adler oppose celle d’un affrontement entre la personnalité et son environnement. L’unité de la personnalité avec ses aspects inconscients (rêves, souvenirs, lapsus) et conscients obéit à une finalité qui confère à chaque manifestation partielle sa valeur dans ce jeu de l’ensemble. Ces vues se trouvent d’ailleurs confirmées par la psychologie de la forme, gestaltpsychologie. Cette école psychologique propose d’étudier les phénomènes psychiques dans leur totalité, sans vouloir les dissocier d’un tout. L’être humain est indivisible et indécomposable. Dans cette perspective la psychologie individuelle et comparée (synonyme d’adlérienne) applique dans son activité thérapeutique à la fois l’analyse et la synthèse. (H. Schaffer La Psychologie d’Adler, Masson, 1976, p. 60.)

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