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Un balcon en forêt de Julien GRACQ

Un balcon en forêt de Julien GRACQ, 1958, Corti, La Pléiade.

• L’action de ce récit se déroule pendant ce qu’on a appelé «la drôle de guerre», entre l’automne de 1939 et l’attaque allemande de mai 1940. • L’aspirant Grange est affecté à la garde d’une maison forte, un blockhaus surmonté d’un chalet d’habitation, perdu dans la forêt des Ardennes, face à la frontière belge. En compagnie de trois soldats d’origine paysanne, il découvre les charmes de l'oisiveté, le bonheur d’être disponible pour les plaisirs immédiats et instinctifs dans la succession des saisons et l’insouciance de ses amours avec une jeune veuve du village voisin, Mona. Mais il connaît aussi l’inquiétude de l’attente jusqu’à être fasciné par les horizons vides, d’autant plus qu’il a conscience de l’impréparation française et de la vanité de sa propre mission. De fait, en mai 1940, les blindés allemands attaquent par les Ardennes. À la suite de son premier tir, le blockhaus reçoit un obus dans son embrasure, deux soldats sont tués, Grange est blessé. • Tout comme dans Le Rivage des Syrtes, mais à la faveur d’un univers plus proche, on goûtera ici la subtilité psychologique et poétique de Julien Gracq.

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