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TYPOLOGIE

TYPOLOGIE, n.f. (gr. tupos «coup», «marque imprimée par un coup» et logos «étude»). La typologie désigne, principalement en morphologie, la description et la classification des types. — En caractérologie, elle est la description et la classification de types dans lesquels, à certains traits morphobiologiques, semblent correspondre certains traits psychologiques.

typologie, étude des caractères relatifs soit aux individus humains (caractères physiques ou psychologiques), soit aux sociétés humaines (personnalité typique d'une société ou d'une forme de culture). — En ce qui concerne les types physiques, on a dégagé des « types morphologiques » selon les races humaines : on a distingué les groupes blanc (en lui-même divisé en types « alpin », « méditerranéen », « nordique », « lapon », « indo-afghan », etc.), jaune (groupant les types « mongol », « esquimau », « amérindien », « indonésien », « polynésièn »), noir (groupant les types « mélano-africain », « éthiopien », « khoisan », « né- grille », « mélanésien »), etc. Sur le plan culturel, le sociologue Görer a proposé un exemple d'analyse typologique portant sur les types psychologiques propres à chaque nation; ses analyses du type de l'individu russe, oscillant entre des moments d'extase poétiques et de débauches physiques, de sérénité et de violences, de pure spiritualité et de pure matérialité, sont demeurées célèbres. Il existe aussi un type d'Anglais (le major Thompson) comme de toute autre société ou culture. Au niveau de la psychologie des individus, et non plus des groupes, on dit, par exemple, que Napoléon est le « type » du passionné. La typologie, ou classification des types, s'exerce aussi bien sur les individus humains (envisagés du point de vue physique ou psychologique) que sur les espèces animales ou même les plantes et les simples phénomènes de la nature. En résumé, la typologie est l'art de classer. (Syn. classification.)
typologie, étude des caractères physiques et mentaux des êtres humains, classés en un certain nombre de types. Il n’y a pas une seule typologie, mais plusieurs, qui diffèrent entre elles selon les critères utilisés. On peut réduire toutes les typologies à deux grands groupes. Dans le premier se situent les classifications qui reposent sur l’étude de l’organisation spécifique du corps. Elles utilisent les mensurations morphologiques et les données physiologiques (comme les biotypologies de E. Kretschmer et de W. H. Sheldon). Dans le second se retrouvent les typologies fondées sur les conduites et les attitudes envers le monde, telles que la caractérologie de G. Heymans et E. Wiersma, celles de K. Schneider ou de C. G. Jung. Dans le domaine social, il existe encore d’autres formes de typologies, fondées sur l’étude des opinions. Sur le plan politique, on observe, essentiellement, deux types de citoyens : le type radical, qui désire le changement des systèmes établis (J. F. Kennedy, M. Gorbatchev), et le type conservateur (W. Churchill, K. Adenauer). Sur le plan des valeurs socioculturelles, on distingue surtout quatre sortes d’hommes : ceux qui recherchent la puissance, politique et économique (A. Hitler, Staline), ceux qui se passionnent pour les idées (Descartes), ceux qui se dévouent à autrui (A. Schweitzer), enfin ceux qui veulent unifier le monde et les hommes (le pape Jean XXIII). Les médecins distinguent pour leur part deux types d’hommes : les hyperactifs, toujours pressés, impatients, ambitieux (type A), et les placides, détendus, posés (type B). L’extrême variété des typologies tient au fait que chacune d’elles n’envisage qu’un aspect de la personnalité pour établir les classifications. Mais il est malaisé, pour ne pas dire impossible, de procéder autrement. Pour qu'une typologie véritable naisse, un immense travail de synthèse des composantes physiques, intellectuelles, affectives et culturelles reste à réaliser. En U.R.S.S., des savants appartenant aux diverses sciences humaines (biologie, psychologie, anthropologie, etc.) se sont attachés à cette œuvre, qui est loin d’être achevée. En attendant, les typologies existantes permettent de décrire schématiquement les individus et de prévoir, dans certaines limites, leur comportement.
Biotypologie : Classement des types humains en fonction des données physiques mesurables (taille, périmètre, etc.) et des données de la psychométrie.

TYPOLOGIE. La typologie jungienne mise en place en 1921 dans : Les Types psychologiques et qui s’est enrichie dans les œuvres ultérieures, n’est pas une caractérologie mais une analyse structurelle du conscient et de ses mécanismes de perception et d’aperception. Jung distingue, dans une vue dynamique, des attitudes (extraversion, introversion) qui déterminent la direction habituelle que prend la libido, et des fonctions, au nombre de quatre, qui sont les formes de la libido. Huit types psychologiques sont alors définis à partir de la fonction principale et de l’attitude habituelle (ex. : type pensée introvertie). Ils ont entre eux des relations d’opposition et de complémentarité qui fournissent le cadre d’une analyse des modalités compensatoires et organisatrices de l’inconscient. Cette typologie trouve son application dans la cure analytique. De trop grandes différences typologiques entre analyste et analysant provoquent « des résistances qui sont superflues ». Dans le décours analytique, on constate que les contenus compensatoires d’une attitude consciente déficiente, tendent à se présenter par le canal de la fonction opposée « qui serait apte à remplacer efficacement l’attitude consciente défaillante ». La considération de la typologie fait donc partie de l’analyse. La différenciation et l’actualisation des fonctions conditionnent, en effet, l’intégration des dynamismes inconscients où intervient aussi le jeu affiné des fonctions entre elles. Les fonctions intermédiaires jouent le rôle d’auxiliaires, appuyant la principale, mais aussi de pont vers la fonction mineure. Enfin, cette typologie permet de comprendre et de conduire la vie puisqu’elle développe la dialectique des contraires.


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