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troubadour / trouvère

troubadour / trouvère
Poètes et musiciens du Moyen Âge. Le troubadour est originaire du sud de la France, tandis que le trouvère vient du nord.
Commentaire Conformément au partage linguistique de la France au Moyen Âge, les troubadours s'expriment en langue d'oc, tandis que les trouvères utilisent la langue d'oïl. Ces deux versions du poète doivent être distinguées du jongleur : si les premiers sont à la fois auteurs et compositeurs, le second est un interprète qui, de cour seigneuriale en cour seigneuriale, chante l'idéologie courtoise dont sont imprégnées les oeuvres des poètes. C'est vers 1150 qu'apparurent les premiers trouvères qui répandirent dans le nord de la France une poésie imitée de celle que les troubadours avaient mise en honneur dans le Sud, lui faisant subir au passage d'importantes modifications de forme et de contenu.
Citation [...] en passant en France du Nord, la poésie courtoise et l'esprit courtois se sont modifiés. Les chansons des trouvères obéissent aux mêmes règles que les cansos des troubadours, mais elles sont le plus souvent, à tous les égards, plus simples. Le nombre de rimes est plus limité, les schémas strophiques sont moins complexes, la syntaxe moins tourmentée. Les mélodies plus vives, aux finales moins ornées, souvent en majeur, sont proches parfois de la musique de danse. Enfin [...] les trouvères cultivent beaucoup plus volontiers que les troubadours les genres autres que la canso, et en particulier les genres non courtois. Mais surtout le ton original des troubadours, fait d'un mélange de sensualité aiguë et de respect craintif de la dame, a presque disparu. Les trouvères font preuve dans leurs chansons de plus de réserves, sinon de pruderie, mais hors du cadre de la chanson courtoise, ils composent des pastourelles ou des chansons de rencontre amoureuse fort grivoises. (Michel Zinck, Troubadours et trouvères, in Daniel Poirion,
(Précis de littérature française du Moyen Age.)

TROUBADOUR, TROUVÈRE, n. m. Poète qui, au Moyen Âge, récitait ses œuvres ou celles d’autrui (poésie, chansons de geste) de château en château. Ces deux mots signifient étymologiquement «trouveur» (celui qui trouve, qui invente). Au Nord de la France, en langue d’oïl, il s’appelait trouvère (troveor) et pouvait être attaché à un seigneur. Au Sud, en langue d’oc, il s’appelait troubadour (trobador) et était généralement errant.

TROUBADOUR nom masc. - Poète médiéval de langue d’oc. ÉTYM. : de l’ancien provençal trobador = « trouveur ».
Les troubadours sont les poètes qui, aux XIIe et XIIIe siècles, dans la langue du sud de la France (langue d’oc), chantèrent l’amour courtois. Les plus célèbres d’entre eux furent Guillaume IX d’Aquitaine (1071-1127), Bertran de Born (1140-1210 ?) et Arnaut Daniel (1150 ?- ?). Leur art consistait essentiellement en une poésie lyrique qui chantait le culte de la dame et de l’amour, en ne reculant pas quelquefois devant un véritable travail sur la langue confinant à l’hermétisme.


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