TRITON

TRITON. Divinité marine de moindre importance ; il était le fils de Poséidon et d’Amphitrite. Il était l’un des sujets favoris de Fart ancien, mais on le représentait sous des apparences variées; quelquefois aussi le nom de Triton était appliqué à plusieurs êtres. Le plus souvent, on le figurait avec une tête et un buste d’homme et une queue de poisson. Lorsqu’une énorme vague déposa les Argonautes à l’intérieur de la Libye, ces derniers portèrent leur bateau sur leur dos jusqu’au lac Tritonis (situé dans le nord de l’actuelle Tunisie). Là, Triton leur apparut sous les traits d’un beau jeune homme nommé Eurypolos et leur montra la direction à prendre pour rejoindre la mer. Comme cadeau de départ, Triton donna à Euphé-mos une motte de terre, après avoir lui-même reçu des Grecs un trépied d’or que les Argonautes avaient rapporté de Delphes. Lorsque Euphémos lança plus tard, du bateau, la motte de terre dans la mer, au nord de la Crète, il donna ainsi naissance à l’île de Callisté (Théra). Les habitants de Tanagra, en Béotie, regardaient Triton, ou l’une des divinités désignées sous le même nom, comme un être malfaisant; il avait coutume d’attaquer les femmes de Tanagra lorsqu’elles se baignaient dans la mer avant de sacrifier à Dionysos. Un jour, les deux divinités luttèrent l’une contre l’autre, et Triton fut vaincu. Une autre fois, Triton fut capturé à Tanagra et décapité. On disait qu’il enlevait les troupeaux du village mais qu’il avait fini par tomber dans le piège en s’enivrant avec du vin qu’on lui avait offert. Triton était associé aux conques marines, car il avait coutume d’utiliser ces coquillages comme trompe pour apaiser la mer déchaînée. Lors du combat entre les dieux et les géants, il souffla de la même façon dans une conque pour effrayer les géants. Il portait aussi un trident, comme son père Poséidon. On ne sait s’il faut l’identifier au monstre marin nommé Triton, qu’Héraclès vainquit à la lutte. Dans les légendes relatant l’enfance d’Athéna, Triton passait pour le père de Pallas, la compagne de jeu de la déesse, et qui fut tuée par celle-ci au cours d’une querelle. Voir ATHÉNA.