triomphe
triomphe. Dans la Rome antique, la procession accomplie au temple de Jupiter Capitolin par un général vainqueur. Cette cérémonie, d'origine étrusque, était régie par des règles religieuses strictes. Pour obtenir un triomphe, le général devait tout d'abord être investi d'une magistrature avec imperium (on refusa le triomphe à Scipion l'Africain après ses victoires en Espagne, car il n'avait pas de magistrature régulière), avoir remporté une victoire décisive sur un ennemi étranger en ayant fait périr au moins 5 000 hommes, et être rentré avec une armée au moins symbolique pour montrer que la guerre était gagnée. Plus tard, il ne fut plus nécessaire de détenir une magistrature régulière (voir pompée), mais le triomphe resta exceptionnel en raison des autres exigences.
L'imperium ne pouvant s'exercer qu'à l'extérieur de la ville, le triomphateur devait attendre aux portes de la cité que le Sénat suspende cette loi et lui consente d'exercer, pour la journée, son imperium à l'intérieur de la ville. Précédé par ses licteurs, le triomphateur, richement vêtu et couronné de lauriers, traversait la ville, monté sur un char attelé de quatre chevaux blancs, un esclave à ses côtés lui murmurant des phrases telles que « rappelle-toi que tu es mortel » afin de conjurer les conséquences négatives qu'un tel succès pouvait entraîner. L'armée criait «io triumphe» et chantait des chansons paillardes. Suivaient les membres du Sénat, les magistrats, les prisonniers, le butin et les animaux destinés au sacrifice. Le cortège partait du Champ de Mars, hors les murs, entrait dans Rome par la porte triomphale, traversait le Circus maximus, contournait le Palatin, avant d'emprunter la Voie sacrée pour atteindre le Capitole. Parvenu au temple de Jupiter Capitolin, le général immolait lui-même les animaux destinés aux sacrifices et offrait sa couronne de lauriers au dieu.
Les généraux ne pouvant obtenir un triomphe jouissaient d'une ovatio, forme simplifiée du triomphe : le général entrait dans Rome soit à pied, soit à cheval et non sur un char, revêtu de la toga praetexta (voir costume 2) et le front couronné de myrthe. La dernière ovatio eut lieu en 47 apr. J.-C.
TRIOMPHE. Dans la Rome antique, récompense suprême accordée par le Sénat à un général victorieux. Pour l'obtenir, le général devait avoir exercé une magistrature à imperium (dictateur, consul, ou préteur) ou détenir un imperium, avoir remporté une victoire décisive concluant une guerre étrangère et non civile, tué au moins 5 000 ennemis. Si ces conditions étaient remplies, le vainqueur, vêtu d'une toge de pourpre, couronné de lauriers d'or et monté sur un char attelé de quatre chevaux blancs, faisait son entrée solennelle dans Rome. Précédé du butin et des captifs et suivi de son armée, il montait au Capitole où il sacrifiait aux dieux après avoir accompli un parcours immuable qui partait du Champ de Mars, traversait le Circus Maximus, faisait le tour du Palatin et empruntait enfin la Voie sacrée jusqu'au temple de Jupiter Capitolin. L'un des plus magnifiques triomphes (sur les 350 connus) fut celui de Paul Émile après sa victoire sur la Macédoine (168 av. J.-C.). À partir d'Auguste, les triomphes furent réservés à l'empereur. Voir Cirque.
Liens utiles
- « La véritable condition d'un véritable poète est ce qu'il y a de plus distinct de l'état de rêve. Je n'y vois que recherches volontaires, assouplissement des pensées, consentement de l'âme à des gênes exquises, et le triomphe perpétuel du sacrifice. » Paul Valéry, « Au sujet d'Adonis ». A la lumière de votre expérience de lecteur, vous commenterez et illustrerez ce propos.
- Pérou (1994-1995): Le triomphe de Fujimori
- Dois-je me montrer tout-à-fait au lecteur sous un jour défavorable, en étalant un triomphe honteux, auquel on opposa la plus forte résistance. Robert-Martin Lesuire, l'Aventurier français, ou Mémoires de Grégoire Merveil,
- triomphe.
- Taïwan (1999-2000): Grand triomphe démocratique