Traumatisme
Traumatisme Événement apportant dans la vie psychique un surcroît d’excitation que l’appareil psychique ne peut traiter par les modes habituels pour le supprimer pu l’assimiler. Le traumatisme est généralement de nature sexuelle. Freud, dans le cadre de la théorie de la séduction, considérera que l’étiologie de la névrose venait d’un choc sexuel consistant en une séduction précoce par un adulte. Dans cette perspective, le traumatisme pour Freud implique deux temps distincts, d’une part la scène de séduction intervenant dans une période prépubertaire. Elle ne provoque chez l’enfant ni excitation sexuelle ni refoulement. Après la puberté, un autre événement possédant quelques traits pouvant être associé au premier déclenche un afflux d’excitations internes dues au souvenir de la scène de séduction et produit le refoulement de celui-ci. C’est la mise en mouvement de la défense contre cette représentation inconciliable qui constituera la psychonévrose. Freud abandonnera cette première théorie traumatique en découvrant la psychanalyse. Mais il reviendra à la notion de traumatisme en mettant en évidence la névrose traumatique telle que la Première Guerre mondiale devait en produire. Il sera conduit à concevoir la pulsion de mort.
traumatisme, choc violent susceptible de déclencher des troubles somatiques et psychiques. Souvent, à la suite d’une émotion intense ou d’un traumatisme crânien dû à un accident de la circulation ou à une catastrophe soudaine (tremblement de terre, incendie, etc.), les sujets présentent un ensemble de troubles psychologiques plus ou moins durables (« syndrome postcommotionnel »), dont les principaux sont l'irritabilité, la fatigabilité, l’asthénie, l’amnésie, la régression vers un stade infantile et, parfois, le refuge dans la maladie (hypocondrie) ou l'alcoolisme. Pour diminuer la tension émotionnelle des traumatisés, une cure de sommeil et un soutien psychothérapique sont souvent nécessaires. Freud appelle traumatisme, tout événement qui perturbe l’équilibre affectif d'une personne et provoque la mise en œuvre de ses mécanismes de défense. Pour empêcher l'envahissement de l’appareil psychique par de grandes quantités d’excitations, l’organisme peut se fermer à tout stimulus supplémentaire par l’évanouissement, la pseudo-cécité, la pseudo-surdité, etc. Il s’efforcera aussi de les contenir puis d’obtenir leur décharge progressive en utilisant, notamment, les automatismes de répétition.
TRAUMATISME, n.m. (gr. traumatizein «blesser»). Initialement, terme de chirurgie désignant les troubles qu'une blessure grave occasionne dans tout l'organisme. La psychanalyse entend par là tout trouble émotionnel ou affectif qui déborde les mécanismes de défense de la personne, et qui se trouve à l'origine d'une névrose.
traumatisme, ensemble des troubles occasionnés par une blessure, une maladie (changement dans l'équilibre de la personnalité) ou par un choc émotionnel (perte de mémoire, désadaptation, etc.).
TRAUMATISME, n. m. (du grec trauma, «blessure» : le mot «trauma» reste d’ailleurs employé pour désigner un choc physique ou psychique violent). 1° Sens physique: ensemble des troubles qui résultent d’une lésion, d’un choc, etc. Un traumatisme crânien. 2° Sens psychologique : ensemble des troubles psychiques conscients et inconscients qui résultent d’un événement brutal de la vie affective du sujet; en psychanalyse, cet événement se situe dans la prime enfance et bouleverse à ce point la victime que toute l’organisation psychique de celle-ci en est durablement affectée. De là naîtront des névroses ou des psychoses. L’individu est donc littéralement «traumatisé». Le choc psychologique (Freud dit «trauma») n’est pas forcément «traumatisant» par lui-même : tout dépend de la fragilité du sujet. Un « traumatisme » peut être par exemple pour l’enfant une scène réelle (ou fantasmée !) d’agression sexuelle.
TRAUMA PSYCHIQUE. Dans son acception courante, choc affectif qui bouleverse l’organisation psychique du sujet et qui est susceptible de produire des effets pathogènes durables. Plus spécifiquement, on entend par cette expression un afflux d’excitations internes tel que le sujet se trouve incapable de le maîtriser ; le Moi, pour y faire face, déclenche alors le signal d’angoisse.
TRAUMATISME Trouble déterminé par une blessure, une maladie ou une émotion intense. Dans la psychanalyse freudienne, il s’agit d’un choc sexuel antérieur à la puberté et doué d’une force traumatique suffisante pour mettre en échec les mécanismes naturels de défense. Le traumatisme donne alors lieu à des névroses dont les symptômes condensent des expériences émotives qui n’ont pu s’exprimer normalement. Au lieu d’appartenir à l’histoire individuelle du sujet, le choc traumatique peut être lié à la structure générale du psychisme comme le pense Rank quand il parle du traumatisme de la naissance.