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TRAITÉ DE MEAUX-PARIS TRAITÉ DE PARIS TRAITÉ DE TROYES TRAITÉS DE PÉRONNE

TRAITÉ DE MEAUX-PARIS (12 avril 1229). Négocié à Meaux, signé à Paris par Blanche de Castille et Raymond VII, comte de Toulouse, il règle la question toulousaine soulevée suite à la croisade menée contre les Albigeois. Tandis que le domaine royal s’augmente du Bas Languedoc, le reste de l’héritage du Toulousain (Agenais, Rouergue, nord de l’Albigeois et Bas Quercy) est promis à sa fille Jeanne, qui épouse le frère de Louis IX, Alphonse de Poitiers. Il prévoit en outre que si le couple meurt sans héritier, le comté passera à la Couronne, ce qui se produira en 1271.

TRAITÉ DE PARIS (28 mai 1258) Ratifié le 4 décembre 1259 par Henri III d’Angleterre et Louis IX, il met fin aux prétentions anglaises sur une grande part de l’héritage des Plantagenêts puisque l’Anglais ne conserve que la Guyenne plus une partie de la Saintonge, l’Agenais et le Quercy, le Limousin et le Périgord, toutes terres pour lesquelles il fait hommage lige au souverain français.

TRAITÉ DE PICQUIGNY (29 août 1475). Ce n’est qu’un petit accord intervenu entre Louis XI et le roi anglais Édouard IV, qui, au prix d’une indemnité, accepte de reprendre la mer avec son armée et promet l’une de ses filles au Dauphin.

TRAITÉ DE TROYES (21 mai 1420). Rédigé après Azincourt (1415) par Henri V d’Angleterre (le vainqueur), Philippe le Bon, duc de Bourgogne (son allié), et Isabeau de Bavière (épouse de Charles VI, devenu fou), ce traité particulièrement défavorable au Dauphin, le futur Charles VII, le déclare déchu de ses droits à la couronne et le remplace comme héritier au trône par le roi d’Angleterre. Il prévoit la constitution d’une sorte de fédération des deux royaumes, qui, dotés d’un seul roi, garderaient chacun leurs lois et leurs prérogatives. Il ne sera, on le sait, jamais appliqué (voir aussi Jeanne d’Arc).

TRAITÉS D'ARRAS Plusieurs traités ont été signés dans la capitale de l’Artois*, et notamment : -21 septembre 1435, entre Charles VII et Philippe le Bon, duc de Bourgogne*. Même s’il doit se résoudre à de dures concessions territoriales, le roi français y voit affirmée sa souveraineté sur tout le royaume, y compris la Bourgogne. Dans la pratique, le traité met fin à la guerre civile qui fait rage entre Armagnacs et Bourguignons ; - 23 décembre 1482, entre Louis XI et Maximilien de Habsbourg. Imparfaitement respecté puisqu’ il prévoyait le mariage de la fille de l’empereur Maximilien avec le Dauphin (Charles VIII) - qui finalement épousera Anne de Bretagne -, il sanctionne le partage de la Bourgogne.

TRAITÉS DE PÉRONNE Plusieurs traités ont été signés dans cette place forte de la Somme :

- 2 janvier 1200, entre Philippe II Auguste et Baudouin IX de Flandre, il règle la question de l’héritage d’Isabelle de Flandre et assure au Capétien une partie de l’Artois mais l’oblige à renoncer à ses autres acquisitions ; -14 octobre 1468, entre Louis XI et Charles le Téméraire. Le Français, venu s’entretenir avec son adversaire bourguignon, est pris en flagrant délit de trahison ; on annonce, en effet, la révolte des Liégeois contre le Téméraire, révolte «subventionnée» par le roi. Le duc retient ce dernier prisonnier et le contraint, pour prix de sa liberté, à renoncer à la Flandre et à donner la Champagne à son frère, Charles de France, duc de Berry, ce qui garantirait l’indépendance de l’Etat bourguignon. Aussitôt libre, Louis XI donnera en fait la Guyenne à son frère et reprendra de plus belle la lutte contre le duc.

TRAITÉ DE PÉRONNE • 14 octobre 1468 Le 9 octobre 1468, Louis XI arrive à Péronne, où il doit rencontrer son rival de toujours, le duc de Bourgogne, Charles le Téméraire. Mais alors que les négociations préliminaires vont bon train, le duc apprend que les Liégeois, incités à la révolte par les émissaires du roi de France, se sont soulevés. Furieux, il fait fermer les portes de Péronne. Louis XI est à sa merci. Le 14, Charles se présente devant son royal prisonnier et lui dicte ses conditions : abandon des villes de la Somme, soutien au duc dans son expédition contre Liège, cession en apanage à son frère Charles de France, duc de Berry, de la Champagne et de la Brie. Louis promet tout ce que l’on veut. Bien évidemment, une fois libéré, il n’aura de cesse de regagner les territoires concédés et de dénoncer le traité de Péronne, en 1470.

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