Databac

toreutique, art

toreutique, art. Art du ciselage ou du travail au repoussé des métaux. Pratiqué dès l'époque archaïque, le travail du métal était considéré en Grèce comme l'un des arts majeurs. Plusieurs passages d'Homère évoquent des armes, fibules ou coupes ouvragées. De nombreux objets au décor en bosselé ont été retrouvés dans les tombes mycéniennes. Les plus célèbres sont les coupes de Vaphio, en or repoussé, illustrant la capture du taureau sauvage et la vie du taureau apprivoisé, qui furent découvertes dans une tombe à Tholos (fin du xve s. av. J.-C.), près de Sparte. À l'époque hellénistique, l'argent devint le métal le plus usité pour ce type de travail. La vaisselle d'argent ciselé ou sculpté fut très prisée à Rome aux IIe et Ier siècles av. J.-C. et largement exportée. Pline l'Ancien (Histoire naturelle, XXXIII, 154) cite les plus grands ciseleurs sur argent : Mentor (dont les dates sont inconnues) était le plus fameux ; Crassus lui acheta 100 000 sesterces deux coupes ciselées. Martial évoque son art à plusieurs reprises et Properce le compare à celui d'un autre grand artiste, Mys, qui représenta le combat des Lapithes et des Centaures sur le bouclier d'Athéna Promachos, statue en bronze de Phidias. Mys travaillait toujours d'après les dessins de Parrha-sius. Cicéron cite, dans les Ver-rines, un autre ciseleur, Boethus, qui réalisa une cruche à eau finement ouvragée.

Liens utiles