Tocqueville : l'État bienveillant amollit les volontés
Tocqueville : l'État bienveillant amollit les volontés
Alexis de Tocqueville (1805-1859), imaginant sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le monde, voit des hommes vivants repliés sur la sphère familiale, préoccupés uniquement par de petits et vulgaires plaisirs, et au-dessus d'eux un pouvoir immense et tutélaire, « qui se charge seul d'assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort ». Il montre alors que l'État protecteur ne peut que maintenir les hommes dans l'enfance et l'irresponsabilité. Certes, contrairement à l'État violent et ouvertement dominateur, l'État bienveillant ne brise pas les volontés. Mais il les amollit, les plie et les dirige. S'il force rarement à agir, il s'oppose sans cesse à ce qu'on agisse. Il ne détruit point, mais il empêche de naître. Il ne tyrannise point, mais « il gêne, il comprime, il énerve, il éteint, il hébète, et il réduit enfin chaque nation à n'être plus qu'un troupeau d'animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le berger ». (De la Démocratie en Amérique).
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- Sujet: "Il faut aller au théâtre comme on va à un match de football", dit le dramaturge Eugène Ionesco, car le théâtre montre des "antagonismes en présence, [des] oppositions dynamiques, [des] heurts sans raison de volontés contraires" Que pensez-vous de cette conception du théâtre comme reposant sur l'affrontement ?
- Analyse texte: Alexis de TOCQUEVILLE, De la Démocratie en Amérique, II, chap. 2 (1840).
- Il faut aller au théâtre comme on va à un match de football, dit le dramaturge Eugène Ionesco, car le théâtre montre des "antagonismes en présence, [des] oppositions dynamiques, [des] heurts sans raison de volontés contraires" Que pensez-vous de cette conception du théâtre comme reposant sur l'affrontement ?
- En vous référant à votre expérience personnelle aussi bien qu'à votre connaissance du répertoire racinien, vous commenterez et, éventuellement discuterez cette affirmation d'Eugène Ionesco : « Il faut aller au théâtre comme on va à un match de football, de boxe, de tennis. Le match nous donne en effet l'idée la plus exacte de ce qu'est le théâtre à l'état pur : antagonismes en présence, oppositions dynamiques, heurts sans raison de volontés contraires » ?