THERAPIE INTERACTIONNELLE / THERAPIE FAMILIALE
Familiale (thérapie), psychothérapie collective s’adressant, à la fois, au malade et aux membres de sa famille avec lesquels il vit habituellement. Pour comprendre le problème du malade, il est nécessaire de le considérer dans ses rapports avec les autres membres de sa famille. Dans les séances de psychothérapie familiale, le patient et ses proches exposent librement leurs soucis, leurs inquiétudes, leur malaise. La non-directivité du thérapeute pousse les participants à reproduire dans la situation psychothérapique les comportements qu’ils ont en famille, ce qui permet de mieux comprendre leur système de relations. Certains psychothérapeutes interprètent les faits observés en se référant aux principes psychanalytiques; la plupart se fondent sur les théories de la communication. Cette forme de psychothérapie se révélerait efficace avec les psychotiques, les toxicomanes et les délinquants.
THERAPIE FAMILIALE. A côté des interventions habituelles au niveau des familles en psychiatrie infantile, ont vu le jour, plus récemment, des méthodes de soins psychologiques impliquant l’environnement personnel, non seulement pour les enfants mais aussi pour les jeunes adultes psychotiques. La famille est un tout, structurée de façon dynamique et, selon les théoriciens de la communication, susceptible de jouer un rôle important dans le déterminisme des troubles mentaux de l’un de ses membres. Des études minutieuses conduites dans cette perspective ont montré que les familles où se trouve un sujet schizophrène sont caractérisées par un fonctionnement clos avec projection de fantasmes latents sur le monde extérieur. Le repli de la famille sur elle-même est un équilibre statique où se trouve impliquée l’aliénation du malade, que celui-ci soit présent matériellement ou non (hospitalisation). En pratique, les thérapies familiales sont considérées comme une thérapie de groupe où sont mis en présence un ou plusieurs thérapeutes, le < malade identifié » et un certain nombre de membres de son entourage. La maladie ou les symptômes sont abordés en tant que reflet d’un équilibre familial perturbé, homéostase où la pathologie est utilisée et entretenue parmi des éléments nécessaires au maintien des relations habituelles. Dans le « go-between » (Zuk), le thérapeute essaie de prendre la place, au cours des séances, du malade, dit encore « médiateur pathologique ». Pour l’école de Palo Alto (Bateson, D. D. Jackson, J. Haley), il s’agit plutôt d’identifier et de dénoter les faits de « double bind », double lien, double communication ou communication paradoxale, c’est-à-dire que les messages émis vers le patient comportent un double aspect, constitutif d’une contradiction interne : simultanément un message en langage clair et l’autre par la voie paraverbale, ou encore une demande affective exprimée comme un ordre, ou l’inverse, alors que dans tous ces cas il est demandé au patient une réponse claire. Les thérapies familiales comportent des formes multiples, mais constituent un ensemble de réflexions et d’apports cliniques très originaux en thérapie relationnelle. Leur développement est à la fois très important et anarchique.
Thérapie simultanée des deux conjoints ou d’autres membres de la famille par le même thérapeute. Parfois les enfants ou d’autres parents participent aux séances. Il arrive aussi que deux thérapeutes travaillent avec le groupe familial entier. La théorie, en partie dérivée de la psychanalyse, repose surtout sur la notion d'homéostasie familiale décrite par Don D. Jackson, selon laquelle tout symptôme a un retentissement dans le groupe naturel où (et à cause duquel) il éclôt. La famille est considérée comme un système en équilibre et l’intervention du thérapeute est calculée en fonction de son interaction avec ce système (voir Thérapie interactionnelle). La thérapie familiale est souvent indiquée pour des troubles qui n’affectent apparemment qu’un seul membre de la famille (énurésie d’un enfant, schizophrénie d’un adolescent, alcoolisme de la mère, etc.). Depuis que le groupe de Palo Alto (Gregory Bateson, Don D. Jackson), et, à sa suite, R. D. Laing, ont mis en évidence l’intercorrélation des symptômes individuels et de la pathologie familiale, on ne considère plus, en effet, qu’il existe de trouble purement individuel. Plus récemment, on a eu l’idée de réunir des couples ou des familles souffrant de problèmes analogues pour procéder à des thérapies familiales de groupe, qui, pour certaines indications, ont donné d’excellents résultats.
THERAPIE INTERACTIONNELLE. Forme de thérapie active et brève, inventée en 1961 par Don D. Jackson, du groupe de Palo Alto, et reprise par son élève Paul Watzlawick. L’intervention consiste à introduire un changement au moyen de doubles contraintes thérapeutiques. Chaque symptôme est considéré comme un message : le thérapeute réinterprète le message de telle façon que le patient est obligé de l’abandonner.
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