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THÉOLOGIE

THÉOLOGIE (lat. theologia, science de la divinité)

Gén. Science de Dieu , de ses attributs, de ses rapports avec le monde et avec l'homme. On distingue la théologie révélée ou dogmatique, qui s'appuie sur la parole de Dieu conservée par les Livres saints, et la théologie naturelle qui ne s'appuie que sur l'expérience et la raison (ou lumière naturelle par opposition à la lumière surnaturelle de la révélation).
Mor. Kant appelle théologie morale la théologie qui démontre l'existence de Dieu par les fins morales de l'homme.

THÉOLOGIE, THÉOLOGIE NÉGATIVE

♦ (Du grec theos, Dieu, et logos, discours.) La théologie est la discipline intellectuelle ayant Dieu pour objet. La théologie naturelle ou rationnelle (théodicée) est la partie de la métaphysique qui traite de l’existence et de la nature de Dieu en ayant uniquement recours à la raison. Dans le cadre d’une religion, la théologie révélée se fonde sur des textes sacrés, tandis que la théologie positive - du moins dans le christianisme - s’appuie en outre sur la tradition de l’Église. Les parties essentielles de la théologie sont la théologie dogmatique, qui porte sur l’étude des dogmes, et la théologie morale, qui s’attache à déterminer les conduites morales à partir des principes religieux.
La théologie scolastique, qui s’efforçait de concilier les données de la foi avec la raison en s’appuyant le plus souvent sur la philosophie d’Aristote, aboutit fréquemment à déformer ce dernier - ce qui est aisément compréhensible dans la mesure où, pour le philosophe grec, la notion de création ex nihilo est par exemple impensable. Heidegger y verra en conséquence le modèle d’une pensée « bâtarde ».
Pour sa part, la théologie contemporaine tente d’intégrer à sa problématique les caractéristiques de l’homme actuel dans le domaine de la science, de la technique et de la vie sociale - mais elle n’en reste pas moins attachée à des principes moraux qui peuvent contredire les revendications portant sur des formes nouvelles
de liberté (à propos du divorce, par exemple, ou de l’avortement).
♦ La théologie négative est un mode d’approche de Dieu qui consiste à lui appliquer des propositions négatives. Au lieu de lui attribuer des qualités positives ou de procéder par analogie, la méthode négative, ou apophatisme, consiste à dire ce que Dieu n’est pas, à lui refuser tout prédicat. En usage dès les premiers siècles de notre ère chez des auteurs formés à l’école platonicienne, elle fut ensuite assez largement utilisée par les théologiens chrétiens comme Thomas d’Aquin. Bien que se voulant rationnelle, la méthode apophatique est liée au mysticisme - saint Jean de La Croix par exemple pratiqua la théologie négative -, c’est-à-dire à l’intuition qui livre une réalité transcendante excédant les possibilités du langage.

théologie, étude qui porte sur l'existence de Dieu et sur sa nature. — La théologie est la justification rationnelle des dogmes et des rites de la religion; elle se fonde sur les textes (« Ecritures ») et se guide sur la foi. On distingue, en principe, la théologie révélée, fondée sur les textes, et la théologie naturelle, fondée sur le seul raisonnement rationnel. La théologie est spécifiquement chrétienne, et saint Paul fut le premier théologien qui essaya de tirer de la foi une doctrine systématique. La cabale représente également une forme de théologie. Parmi les théologiens célèbres, le plus grand est évidemment saint Thomas d'Aquin (1225-1274), qui est considéré comme le fondateur de la théologie (en tant que science théorique). On notera également les théologies d'Albert le Grand, de Bonaventure, de Duns Scot. Après des siècles qui ne connurent point de maîtres véritables, on assiste à un retour à la théologie thomiste authentique (Frangelin au XIXe s.), mais aussi aux sources scripturaires et patristiques (de Lubac, Daniélou au XXe s.). Des recherches comme celles de Teilhard de Chardin, de Fessard, de Guardini, de Bouyer, de von Balthasar se sont efforcées d'intégrer à la théologie les enquêtes sur la nature, sur la science et la technique, l'évolution et l'histoire, la personne et la société. En fait, la vraie religion se passe de toute théologie : elle appelle plus de ferveur que de raisonnement. On distingue la théologie positive, qui conçoit l'union avec la divinité comme un épanouissement et une réalisation des possibilités de l'homme, et la théologie négative, qui préconise l'anéantissement progressif de l'homme et conçoit l'union avec la divinité comme une limite pratiquement irréalisable et qui ne saurait advenir que par la mort de l'homme.

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