Thébaïde. Poème épique de Stace
Thébaïde. Poème épique de Stace, composé en hexamètres et comprenant douze livres. Stace mit douze ans à écrire la Thébaïde qui fut publiée en 90 ou 91 apr. J.-C. Stace reprit le sujet déjà traité par Eschyle dans Les Sept contre Thèbes, c'est-à-dire la lutte d'Étéocle et de Po-lynice pour la possession du royaume de Thèbes (voir oedipe). Les trois premiers volumes traitent des préliminaires de la guerre : l'arrivée à Argos de Polynice et de Tydée, le départ de Tydée pour Thèbes, la tentative d'embuscade contre Tydée (qui combattit seul à mains nues contre cinquante Thébains, II, 496) et enfin la prophétie d'Amphiaraos. Les livres IV à VI évoquent la prédiction du devin Tirésios, la marche des Argiens contre Thèbes, l'épisode d'Hypsipyle et son récit du massacre de Lemnos (V, 85), les jeux funéraires en l'honneur de l'enfant Opheltès, dont la course de char pleine de suspense (VI, 296). Le combat commence au livre VII, après la vaine tentative de médiation de Jocaste. Am-phiaraos est englouti par Zeus qui fend la terre d'un coup de foudre ; la lutte se poursuit au cours des livres VIII, IX et X, entrecoupée d'épisodes saillants : la mort d'Atys, l'amant d'Ismène, la lutte mortelle entre Tydée et Méla-nippe, les exploits d'Hippomédon, le sacrifice (devotio) de Ménoecée, la mort de Capanée, foudroyé par Zeus. Le livre XI relate le combat fatal entre Étéocle et Polynice, le refus de Créon d'offrir une sépulture à ce dernier, et le suicide de Jocaste. Le récit s'achève, au livre XII, par la rencontre entre Argya, la femme de Polynice, et Antigone, l'évocation du bûcher funéraire des deux fils d'oedipe dont les flammes se séparent, l'intervention de Thésée, et la mort de Créon. Stace achève cette oeuvre par une évocation de Virgile et par une humble interrogation sur la pérennité de son oeuvre. Stace reprend la tradition épique en faisant interférer les dieux dans les affaires des hommes, en dressant l'inventaire des combattants en lice, en décrivant des jeux funéraires. De nombreux épisodes, tout comme son style, s'inspirent de Virgile. Le lecteur moderne se lasse des références mythologiques et certains épisodes vivants ne parviennent pas à compenser le manque d'intérêt du reste de l'oeuvre.
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