THÉÂTRE

THÉÂTRE Au Moyen Âge, c’est un divertissement des bourgeois, qui, du reste, le nomment «jeu». À ses débuts, il participe de la pédagogie religieuse, car c’est un commentaire des textes bibliques qui se donne sur le parvis voire à l’intérieur des églises. De là naîtront les mystères. Le théâtre profane, apparu au xiiie siècle, ressemble dans un premier temps à la moderne comédie musicale puisque les textes, dits ou dialogués, sont entrecoupés de chants et de danses (Le Jeu de la feuillée ou Le Jeu de Robin et Marion, d’Adam de la Halle, en sont de bons exemples). Vient ensuite, aux xive et xve siècles, le temps des soties et des farces, qui mettent en scène, pour s’en gausser, le petit monde des bourgeois. La psychologie y tourne volontiers à la caricature et les personnages sont souvent stéréotypés : la femme est bavarde et maligne, le marchand truqueur, l’avocat sans scrupules, etc. La Farce de Maître Pathelin (écrite en vers octosyllabiques vers 1465 par un auteur anonyme) en constitue le chef-d’œuvre. Jusqu’à la toute fin de la période, le théâtre reste le domaine d’acteurs amateurs qui font montre de leur talent dramatique lors des fêtes* organisées par les confréries.