TEXTE-QUESTIONS - STMG
Conseils méthodologiques sur le texte-questions en séries techniques et technologiques
PREPARATION PSYCHOLOGIQUE ET PHYSIQUE
Dans les sections techniques, le sujet-texte se présente sous la forme d'un « exercice sur texte ». Dans cette épreuve, les candidats sont invités à répondre à des questions précises qui suivent le texte. Ces questions explicitent et ordonnent, de façon un peu différente, le travail qu’exige le sujet-texte dans les séries L, ES, S. En effet, les questions qui suivent le texte doivent permettre de vérifier que le candidat :
- a compris le texte ;
- est capable d’organiser une réflexion sur l’un de ses thèmes.
LE QUESTIONNAIRE
• Questions portant sur la compréhension du texte
Elles sont habituellement formulées de la façon suivante (et le plus souvent dans cet ordre):
Quelle est l'idée générale (ou : directrice, centrale, essentielle, etc.) du texte?
La réponse à cette question doit être précise et assez brève (trois ou quatre lignes). Elle doit manifester que l’essentiel est vraiment dégagé, sans ambiguïté ni obscurité. Trop courte, réduite à un titre, elle pourrait ne pas exprimer toute l’idée ; trop longue, elle signifierait que l’essentiel n’est pas exactement perçu. Une réponse adaptée suppose une bonne compréhension de l’ensemble du texte ; la dernière phrase, contrairement à une idée répandue, n'expose pas nécessairement la thèse centrale. Il est donc souvent préférable de ne rédiger la réponse à cette question qu’après avoir dégagé l’articulation des idées: l’essentiel, alors, c’est-à-dire ce qui n’est pas détail, accessoire, peut mieux apparaître. Sauf si cela est expressément demandé, on ne se contentera jamais de citer une formule du texte. Une telle citation n’assure pas toujours que les points fondamentaux ont été compris par le candidat : répéter n’est pas nécessairement comprendre.
Dégager les articulations du texte (ou : ses étapes logiques, sa structure, l'organisation de ses idées, etc.)
Les conseils donnés pour le sujet-texte en séries L, ES, L, sont ici valables. Répétons-les en les résumant. Pour dégager les articulations d’un texte, il faut à la fois :
Bien définir chacune des thèses que contient le texte, en précisant leur contenu (ce qui est dit) et leur forme (comment cela est dit) : interrogation, exhortation, exposé d’un constat, d’un exemple, d’une idée générale, d’une hypothèse …
Bien déterminer le lien entre les thèses : un texte peut, par exemple, partir d’un constat que fait l’auteur, constat dont il cherche ensuite l’explication. On a alors deux thèses (tel constat et telles causes) qui sont liées (les causes expliquent la situation constatée).
Pour répondre convenablement à cette question, il ne faut donc pas se contenter de reproduire l’ordre apparent du texte, la suite des idées que la lecture immédiate découvre: il faut atteindre l’ordre logique que la pensée de l’auteur propose à la réflexion.
Les articulations ainsi dégagées seront rédigées : un simple plan ou, à plus forte raison, l’usage de signes plus ou moins clairs ne conviennent pas. Ils ne sont d’ailleurs guère compréhensibles que pour celui qui les utilise. Or il s’agit toujours d’être bien compris… Et de montrer que l’on a compris.
C’est pourquoi on évitera encore les citations d’expressions, de mots importants, sauf si ces mots sont expliqués brièvement ou si une question ultérieure porte précisément sur le sens de ces mots ou expressions.
On ne peut donc en aucun cas se contenter de paraphraser le texte (le répéter avec d’autres mots sans expliciter l’ordre et la nature des thèses) ou de le résumer. On évitera également toute digression (considération sans rapport avec le texte ou s’en éloignant) et toute appréciation personnelle sur la valeur des idées, bref, tout ce qui ne sert pas l’approche de l’ordre des idées d’un texte précis.
Attention ! Il est rare qu’un texte soit réellement composé d’une « introduction », d’un «développement» et d’une «conclusion». Ces mots, en tout cas, ne disent pas encore les véritables liens qui solidarisent les différentes idées entre elles. Il ne faut donc les utiliser qu’avec beaucoup de prudence. Expliquer tel mot, telle formule, telle phrase du texte (ou : définir avec précision tel concept; expliquer comment l'auteur peut dire à la fois ceci et cela ; montrer les rapports qui existent/ dans le texte, entre telle notion et telle autre, etc.).
Pour bien répondre à de telles questions, il faut considérer le contexte dans lequel apparaissent mots ou notions. Autrement dit, plaquer la définition d’un dictionnaire, même de philosophie, est toujours maladroit et souvent source de contresens. Il est toujours préférable de montrer comment le contexte donne tel ou tel sens précis à une formule.
Remarques
- La forme et la nature des questions dépendent bien sûr de la nature du texte.
- Plusieurs questions peuvent être rassemblées en une seule (ainsi : « Dégagez l'idée principale du texte et ses articulations »).
- À ces questions, le candidat répond en faisant abstraction de son propre point de vue. Il « oublie » provisoirement ce qu’il sait ou pense du problème pour comprendre le mieux possible la problématique de l'auteur, telle qu’un texte précis l’expose. Il en va un peu différemment pour la dernière question.
• La question finale : un essai
Il s’agit de rédiger un essai critique, un essai de réflexion personnelle sur une idée ou une phrase extraite du texte ; ou c’est une simple question liée à un thème abordé par ce texte.
Exemples de formulation
«Que pensez-vous de …?», «Discussion de la thèse du texte…», « Approuvez-vous sans réserve cette conception », etc.
Cette question finale pose les mêmes problèmes que tout sujet-question : les conseils donnés sur ce type de sujet restent donc ici valables.
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