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TESTAMENT

TESTAMENT, n. m. 1° Acte juridique par lequel une personne organise sa succession après sa mort (partage de ses biens entre les héritiers, choix des légataires, etc.). Par extension, ouvrage écrit ou œuvre d’art par lesquels un homme, un écrivain, un artiste «lègue» à la postérité son message ultime, l’essentiel de sa pensée. 2° Au sens religieux, le mot «testament» signifie alliance. Il fut donc appliqué aux Écritures dans lesquelles est révélée «l’alliance» de Dieu et des hommes, c’est-à-dire les deux parties de la Bible : l’Ancien Testament (expression de l’Ancienne Alliance, celle de Dieu et du peuple juif) et le Nouveau Testament (les Évangiles, expression de la Nouvelle Alliance annoncée et établie par Jésus-Christ).

TESTAMENT nom masc. - Texte dans lequel un individu précise la manière dont il veut que l’on dispose de ses biens après sa mort. ÉTYM. : du latin testamentum. Le testament peut devenir une forme poétique comme en témoigne par exemple celui de Villon (1462).

testament. On attribuait à Solon l’institution du testament à Athènes ; à Sparte, elle n’apparaît qu'au ive s. av. J.-C. Auparavant, le régime du génos, où la propriété était inaliénable, rendait inutile le testament puisqu’on ne pouvait user librement de ses biens. Tout citoyen majeur en pleine possession de ses facultés était apte à tester ; les femmes ne pouvaient établir de testament qu’avec l’assistance de leur tuteur. Le testament pouvait être écrit, mais il pouvait aussi se faire verbalement devant des témoins, parents ou amis. Il arrivait cependant qu’on le déposât entre les mains d’un astynome ou d’un archonte. D’après une loi attribuée à Solon, le testateur ne pouvait disposer de sa fortune envers des tiers que s’il ne possédait pas d’enfants mâles, mais cette loi était tombée en désuétude à l'époque classique, car chacun pouvait disposer librement de son bien au détriment des enfants légitimes. Naturellement, les créanciers avaient droit de saisie pour remboursement de leurs prêts; le testateur nommait alors des exécuteurs testamentaires chargés du règlement de la succession ou bien il laissait à ses héritiers le soin de payer les dettes attachées à la succession. Cependant, un héritier avait le droit de refuser la succession, ce qui paraît probable à Athènes et qu’on trouve stipulé dans les lois de Gortyne. Outre la distribution de ses biens, le testateur utilisait la voie testamentaire pour procéder aux adoptions, aux affranchissements d’esclaves, à la nomination de tuteurs. Les temples, l’Etat, une communauté pouvaient être constitués héritiers. Lorsque le défunt ne laissait pas de testament, le ou les héritiers de la succession ah intestat étaient désignés selon leur rang dans la parenté : d’abord les fils et leur descendance (le droit d’aînesse n’ayant de valeur que morale ou religieuse et non civile) ; dans le droit attique, les filles « épiclères » et leur descendance, les héritiers mâles ayant toujours la priorité, enfin les père et mère du défunt et les collatéraux, ceux du côté paternel venant avant ceux du côté maternel. Les métèques étaient soumis aux mêmes lois que les citoyens, et c’est le maître ou le patron qui restait héritier des esclaves et des affranchis dépourvus d’héritiers directs.

TESTAMENT (Ancien). Nom donné à l'ensemble des livres de la Bible datant d'avant Jésus-Christ. L'Ancien Testament se rapporte à l'histoire de l'Alliance de Dieu avec le peuple juif.

TESTAMENT (Nouveau). Nom donné à l'ensemble des livres saints pour les chrétiens, rédigés après la mort de Jésus-Christ. Ce sont les quatre Évangiles (Matthieu, Marc, Luc et Jean), les Actes des Apôtres (attribués à saint Luc), les 21 Épîtres (lettres attribuées à différents apôtres, en particulier saint Paul), et l'Apocalypse (attribuée à saint Jean). Les livres du Nouveau Testament furent écrits (en grec) entre 50 et 150 environ ap. J.-C. Ils constituent, avec l'Ancien Testament, la Bible chrétienne, livres sacrés pour les chrétiens.


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