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TERREUR BLANCHE

Nom donné à la réaction des royalistes contre les révolutionnaires puis contre les partisans de Napoléon. Elle se déchaîna en deux occasions : - au printemps 1795, après l'échec des insurrections jacobines contre la Convention thermidorienne, le 12 germinal (1er avril) (v.) et les 1er, 2 et 3 prairial (20-22 mai) (v.). Les royalistes, qui s'organisèrent parfois en bandes armées, telles que les Compagnons de Jéhu et les Compagnons du Soleil, se livrèrent, surtout dans le Sud-Est, à des massacres contre les jacobins, les républicains, les protestants et les prêtres assermentés ; - à l'été 1815, après Waterloo et la chute de Napoléon, contre des bonapartistes et d'anciens révolutionnaires dans l'ouest et surtout dans le midi de la France. La passion religieuse s'ajouta à la passion politique, dressant les catholiques fanatiques contre les protestants, qui, en majorité, s'étaient montrés favorables à la Révolution et à l'Empire. Des bandes royalistes, connues sous le nom de verdets (parce qu'elles portaient la cocarde verte, couleur du comte d'Artois, chef des « ultras »), s'armèrent et terrorisèrent le pays, où ils trouvaient d'ailleurs de nombreuses sympathies, car la conscription était particulièrement impopulaire dans le Midi (déjà en 1814, lors de son voyage vers l'île d'Elbe, Napoléon avait dû se déguiser pour échapper à la fureur des habitants de la vallée du Rhône). À Marseille, à la nouvelle de Waterloo, le peuple se souleva et massacra d'anciens mamelouks de la garde impériale (25 juin). À Toulouse, le général Ramel, qui avait tenté de désarmer les verdets, fut assassiné (15 août). Deux semaines plus tôt, le maréchal Brune, passant à Avignon, avait été tué et son cadavre jeté dans le Rhône. Ces troubles prirent fin à l'automne 1815, mais le gouvernement, dès le mois d'août, avait commencé une épuration légale qui aboutit à l'exécution de plusieurs généraux de l'Empire (Labédoyère, les frères Faucher « les jumeaux de La Réole », Ney, Mouton-Duvernet) et au bannissement des anciens conventionnels qui avaient voté la mort de Louis XVI.

TERREUR BLANCHE. Nom donné en France aux réactions sanglantes des royalistes contre les révolutionnaires. Une première Terreur blanche se développa en 1795. Particulièrement violente dans le sud-est, elle toucha les jacobins, les républicains, les prêtres constitutionnels, les protestants et les détenus politiques dans les prisons. Partiellement réprimée après le débarquement manqué des émigrés à Quiberon (juin 1795). Plus violente encore fut la seconde Terreur blanche à laquelle se livrèrent, après l'abdication de Napoléon Ier, les ultras royalistes. Bonapartistes et anciens révolutionnaires en furent les principales victimes, les vengeances personnelles, les haines religieuses se mêlant aux actes de pillage. Dans l'ouest et le sud-est de la France, les « verdets », portant la cocarde verte du comte d'Artois - le futur Charles X - furent particulièrement cruels. En Avignon, le maréchal Brune fut assassiné. Ces troubles prirent fin à l'automne 1815 mais le gouvernement poursuivit la répression, décidant l'exécution de généraux et maréchaux d'Empire - la plus célèbre victime fut le maréchal Ney - et le bannissement des régicides, anciens conventionnels ayant voté la mort de Louis XVI. Voir Carnot (Lazare), David (Jacques Louis), Fouché (Joseph).

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