TEMPÉRANCE
TEMPÉRANCE, n.f. (lat. temperantia «mesure», «modération», «retenue»). ♦ 1° Vertu consistant à user avec mesure des aliments et des boissons alcoolisées. ♦ 2° Depuis Platon. Une des quatre vertus cardinales (c'est-à-dire principales, ou fondamentales, parce qu'elles commandent toutes les autres). Elle consiste à éviter tout excès dans ses désirs et dans la satisfaction de ses tendances. Il y a une tempérance des sens et une tempérance de l'esprit. Pour saint Thomas d'Aquin, la tempérance, tout en étant la moins «digne» des quatre vertus cardinales est la «belle» vertu. Elle est onéreuse, et nous impose des renoncements. Elle répond à une attitude générale de retenue dont nous avons besoin en toute occasion. Elle s'applique particulièrement aux plaisirs du sexe, à la boisson, aux aliments. Mais elle doit aussi modérer les penchants à la colère, à l'orgueil, au désir excessif de connaissance, à la curiosité. Elle interdit l'abus des parures et l'indécence dans le vêtement. La tempérance ne fera pas méconnaître que l'indifférence aux biens naturels est elle-même vicieuse.
TEMPÉRANCE, n. f. Modération en toutes choses, et en particulier dans l’alimentation (vivres et boissons). Alors que l’intempérance désigne l’abus des plaisirs de la table et surtout des plaisirs sexuels, la tempérance vise surtout l’abstention ou la modération de consommation de boissons alcoolisées.
N.B. Traditionnellement, la Tempérance est l’une des quatre vertus cardinales (essentielles) du Sage maître de ses passions, avec le Courage, la Justice et la Prudence.