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TEMPÉRAMENT

TEMPÉRAMENT. n.m. (lat. temperamentum «combinaison habile», «juste mesure», «sage proportion»). ♦ 1° Sens étymologique, vieilli. Mesure tendant à adoucir des effets par un mélange de dispositions ou d’actions. La vente à tempérament facilite un achat, par un contrat échelonnant les paiements. ♦ 2° Marque de l'influence de l'organisme sur l'individu tout entier. Le tempérament se situe entre la constitution et le caractère. Ce terme, qui a été introduit en français, au XVIe siècle, par le chirurgien J. Canappe, signifiait à l'origine un «mélange équilibré des humeurs». Une typologie inspirée d'Hippocrate et de Galien distinguait quatre types humains fondamentaux : le sanguin, le bilieux, le flegmatique et le mélancolique, suivant la prédominance de l'une ou l'autre des humeurs (sang, bile, atrabile, pituite). Bien qu'il ne reste rien de la théorie des humeurs, il semble qu'il y ait une certaine vérité dans cette classification dont on trouve des traces dans les biotypologies actuelles. ♦ 3° Quelquefois, traits de comportement, tournure d'esprit, manière d'aborder les choses (un tempérament jovial, bienveillant). ♦ 4° Notion psychophysiologique englobant à la fois la complexion et les traits psychiques. C’est ainsi que l'entend Mounier dans son Traité du caractère. ♦ 5° Emploi très familier. Avoir du tempérament, c'est-à-dire de l'ardeur, de la fougue, des tendances sensuelles.

TEMPÉRAMENT

L’étymologie indique une modification, obtenue par mélange convenable avec un élément extérieur. La théorie des tempéraments trouve en psycho-physiologie son origine chez Hippocrate (ive siècle av. J.-C.) qui admet l’existence de quatre types humains fondamentaux (sanguin, flegmatique, bilieux et mélancolique). Galien (IIe siècle ap. J.-C.) distinguera après lui neuf tempéraments. Ces doctrines auront cours, avec des modifications de détail, jusqu’au xviiie siècle.

tempérament, disposition naturelle d'un individu. — Le tempérament, qui tient à nos dispositions organiques (équipement endocrinien), se distingue du caractère, qui résulte souvent d'une décision ou d'une formation psychologique (par ex. saint Ignace était « colérique » de tempérament, mais il surmontait sa violence et fut saint de caractère). Ainsi le tempérament est héréditaire et caractérise un individu du point de vue « constitutionnel » ou organique, tandis que le caractère est individuel et caractérise l'individu du point de vue psychologique. Galien (médecin grec, v. 130 - v. 200) distingue quatre types fondamentaux de tempéraments : 1° le sanguin (prédominance du sang); 2° le flegmatique (prédominance de la lymphe); 3° le mélancolique (prédominance de l'atrabile); 4° le bilieux (prédominance de la bile). Bien qu'on accorde de plus en plus d'importance aux glandes endocrines, on s'est aperçu (Jean Delay, dans les Dérèglements de l'humeur), que le tempérament dépendait d'un régulateur central, le « thalamus » (partie de l'encéphale située à la base du cerveau). La psychologie s'intéresse au caractère plus qu'au tempérament.

tempérament, ensemble des éléments biologiques qui constituent, avec les facteurs psychologiques, la personnalité. La morphologie d’un individu et son état physiologique sont respectivement les aspects statique et dynamique du tempérament. Il faut encore distinguer, parmi les facteurs biologiques, ceux qui sont héréditaires et ceux qui sont acquis. Lorsqu’on parle de tempérament, on envisage surtout les premiers. Les notions de tempérament et de caractère sont parfois confondues. Le tempérament n’est pas l'expression d’un type constitutionnel, mais le fonds biotypologique à partir duquel s’élabore le caractère.

TEMPERAMENT. C’est l’ensemble des facteurs biologiques qui, joints aux facteurs pyschologiques, forment la personnalité. L’aspect morphologique d’un individu traduit sa spécificité statique, sa physiologie la variante dynamique. Avec Hippocrate (460-377 av. J.-C.) on peut distinguer quatre tempéraments : le mélancolique, le sanguin, le flegmatique, le colérique. Ces quatre tempéraments étaient liés à la prédominance respective d’une humeur : atrabile, sang, pituite, bile. Cette conception des tempéraments a été par la suite défendue par le médecin grec Galien (129-199 ap. J.-C.) et elle survit en partie aujourd’hui encore. Il existe de très nombreuses classifications des tempéraments et des caractères. Certains chercheurs s’efforcent d’établir un rapport entre l’aspect caractériel et l’apparence morphologique du sujet. Parmi eux une partie attribue les traits caractériels propres aux différents tempéraments à des données constitutionnelles : équilibre des facteurs hormonaux, humeur, d’autres voient dans les éléments inconscients et l’histoire personnelle, le vécu du sujet, la spécificité de ses structures caractérielles. C’est à cette deuxième catégorie qu’appartient Adler. Dans un ouvrage publié en 1912, Le tempérament nerveux, il s’efforce d’établir une relation entre le substratum biologique de l’être et sa superstructure psychique. Pour Adler, les traits caractériels ne sont pas héréditairement transmis. Ils se forment dans les premières années de la vie du sujet. Ils sont accessible à une action psychopédagogique ou psychothérapique. La compréhension de traits caractériels d’un sujet permet de comprendre les déviations et amplifications que nous trouvons dans ses manifestations psychopathologiques.

TEMPERANCE (n f.) 1. — (Ant., class.) Une des vertus cardinales, consistant à être modéré dans ses désirs. 2. — (Auj.) Caractère de celui qui use modérément des aliments et des boissons.

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