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TARPÉIA

TARPÉIA. Fille de Spurius Tarpéius, commandant de la forteresse du Capitole au moment où, au début du règne de Romulus, Rome fut attaquée par Titus Tatius, le roi des Sabins. Il existe plusieurs variantes de la légende, de même que les motifs de la trahison ont été différemment interprétés. On racontait que Tarpéia eut une entrevue avec Tatius, au cours de laquelle elle lui proposa de lui procurer les clés de la citadelle à condition que Tatius la prît pour femme, ou bien qu’elle reçût de ses soldats ce qu’ils portaient au bras gauche. Dans la version habituelle, elle réclamait ainsi leurs bracelets et leurs anneaux d’or; mais une tradition différente affirme qu’elle voulait en réalité les priver de leurs boucliers, qu’ils portaient au bras gauche. Elle laissai entrer les Sabins pendant la nuit, criant aux soldats romains de fuir. Les Sabins prirent la colline, puis, d’après la version la plus connue, ils donnèrent leurs boucliers à Tarpéia en les lui lançant, si bien qu’elle fut écrasée sous leur poids et mourut. Mais dans la deuxième version, son intention était d’obtenir les boucliers de l’ennemi puis, une fois les Sabins en son pouvoir, elle aurait demandé par message à Romulus d’intervenir. Mais le messager passa à l’ennemi, et lorsque les Sabins apprirent la trahison de Tarpéia, ils la mirent à mort. Les mythographes romains se disputèrent plus tard pour savoir si Tarpéia était une héroïne ou une traîtresse. Le Capitole se nomma tout d’abord «mont Tarpéien», et les traîtres étaient précipités du haut de la roche Tarpéienne en souvenir du crime de Tarpéia.