TABAC
TABAC (Nicotiana tabacum) voir aussi Nicotine Le tabac est une plante universellement connue qui appartient à la famille des Solanées. En 1492, lors de la découverte de l’Amérique, les conquistadors s’aperçurent que les Indiens cultivaient une plante dont ils inhalaient la fumée au cours de leurs assemblées rituelles. Le tabac, car c’était lui, fut alors importé en Espagne en 1518. On disait qu’il n’avait pas son pareil pour chasser les migraines; aussi, Jean Nicot, qui était ambassadeur de France à Lisbonne, s’empressa d’envoyer de la poudre de tabac à sa reine, Catherine de Medicis pour soulager les maux de tête qui lui étaient coutumiers. Introduit à la Cour de France, le tabac devint un remède à la mode. Sa consommation se répandit bientôt dans le monde entier. Le tabac se fume (cigarettes, cigares ou pipe), se prise (poudre que l’on respire fortement, contenue dans une «tabatière») ou se chique (carotte de tabac - qui reste l’ enseigne des débits de tabac - composée à partir de feuilles roulées que l’on découpait en rondelles ou «chiques»). Ce dernier mode de prise n’était pas sans danger immédiat pour l’utilisateur - souvent des marins - car l’ingestion accidentelle de cette masse de tabac entraînait une intoxication aiguë très grave qui pouvait être mortelle. De là vient l’expression: «avaler sa chique» pour signifier la mort d’une personne. La prise ou la chique ne sont guère usitées de nos jours. Le tabac contient un alcaloïde puissant, la nicotine (du nom de Jean Nicot; on appelait aussi le tabac: «herbe à Nicot»), agent responsable de l’action psychotrope du tabac. L’utilisation du tabac, qui produit souvent un état de dépendance, conduit à une intoxication chronique qui peut produire des troubles respiratoires, de la bronchite, des affections cardio-vasculaires, divers malaises et parfois le cancer des fumeurs. L’intoxication aiguë est plus rare (accidentelle); elle produit des convulsions, un état d’hébétude, une paralysie musculaire et peut se terminer par la mort. L’intoxication par le tabac, même utilisé modérément, est lente et les effets néfastes peuvent se révéler dix à vingt ans plus. tard. C’est donc un piège qu’il faut éviter soigneusement.
Tabac, plante de la famille des Solanacées dont la principale espèce, Nicotiana tabacutn, donne le tabac à priser, à mâcher ou à fumer. Importé d’Amérique par un missionnaire espagnol en 1518, il fut employé par J. Nicot, ambassadeur de France au Portugal, et par Catherine de Médicis pour soigner leurs migraines. Depuis, sa consommation ne cesse de croître. En 1985, on l’évalue, en France, à 2,4 kg environ, par adulte, dans une année, ce qui procure d’importants revenus à l’État (23 milliards de francs). La toxicité du tabac ne fait aucun doute. Sa feuille contient un poison violent, la nicotine, dont 30 à 60 milligrammes suffisent pour provoquer la mort d'un homme (une cigarette ordinaire en contient environ 2 mg). Son usage immodéré est responsable de troubles organiques (digestifs, circulatoires, respiratoires) et psychiques (irritabilité, insomnie, amnésie, ralentissement intellectuel, etc.). Selon A. Hirsch (1987), il serait responsable de plus de 54 000 morts chaque année dans notre pays. À titre comparatif, disons que 32 000 morts sont dues aux cancers et 11 000 aux maladies cardio-vasculaires. Cette pratique dangereuse serait en relation étroite avec le plaisir éprouvé jadis par le nourrisson dans l’activité de succion.