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SURDÉTERMINATION

SURDÉTERMINATION, n.f. (préfixe sur- et lat. determinare «marquer les limites», «fixer», «régler»). On peut parler de surdétermination toutes les fois qu'un fait ou une situation s’expliquent par l'intervention de facteurs multiples, circonstanciels et qui ont réagi les uns sur les autres. G. Marcel a utilisé le mot à propos de la liberté. L’acte humain est surdéterminé et non pas déterminé parce qu'on ne peut le comprendre que comme l'expression de cette unité originale que constitue la personnalité. Ce terme est surtout utilisé en linguistique et en psychanalyse. ♦ 1° Linguistique. Tout mot, toute phrase reçoivent des circonstances dans lesquelles ils sont employés une surdétermination. La phrase « Le téléphone sonne » prend une signification spéciale si je la prononce dans l'attente d'une nouvelle importante qui doit m'être communiquée d'un moment à l'autre. Par la surdétermination, le discours est enrichi du non-dit. ♦ 2° Psychanalyse. Les productions de l'inconscient (les images du rêve ou les symptômes) sont considérés comme surdéterminés, c'est-à-dire comme traduction de plusieurs pensées cachées, comme effets de plusieurs causes latentes. Le concept de surdétermination a pour corrélatif celui de surinterprétation. La psychanalyse ignore le langage univoque. (V. « Lacan »). Elle considère comme essentiels les déplacements de sens et les condensations. Selon Freud, s'il n'y avait pas de surdétermination, on aurait pu plus facilement établir un dictionnaire des symboles et découvrir la clé des songes.

SURDÉTERMINATION

Désigne en psychanalyse le fait qu’une production de l’inconscient (rêve, symptôme délirant...) est déterminée par plusieurs facteurs, dont chacun possède initialement sa propre cohérence. Dans le rêve, la surdétermination résulte ainsi de la condensation.