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Sujet

Sujet Terme utilisé par Lacan pour distinguer du Moi, instance imaginaire, le sujet supposé de l’inconscient étant donné que celui-ci est le lieu de pensées et de désirs. Il est en tant que tel un effet de l’ordre symbolique, du signifiant. «Le sujet n’est qu’effet de langage», écrira Lacan. Il est au départ un sujet parlé avant de parler ; en ce sens il est littéralement sujet du signifiant.

SUJET

La notion est utilisée en des sens différents. Dans la métaphysique traditionnelle, elle est opposée à attribut et - synonyme de substance ou de substrat - elle désigne l’être auquel on rapporte les transformations et les accidents.Le sujet logique - opposé à prédicat - est ce dont on affirme ou nie quelque chose dans une proposition.

♦ Pour le psychologue et le clinicien, le sujet est l’individu soumis à une observation ou à une expérience. Par extension, c’est ce dont il est question, et en ce sens il devient synonyme d’objet (sujet de réflexion).

♦ Dans son sens politique, le sujet est opposé à souverain* et désigne l’individu soumis à l’autorité absolue de l’État.

♦ Du point de vue de la théorie de la connaissance, le sujet s’oppose à l’objet (ou à la chose connue) et il représente l’esprit connaissant. Il s’agit soit du sujet empirique (le moi individuel) dont la connaissance est dite subjective, soit du sujet universel dont la pensée est identique en tout homme (Descartes), soit du sujet transcendantal (sujet pur) qui concerne, chez Kant, l’ensemble des lois universelles a priori de la pensée.

♦ La philosophie du sujet - ou philosophie de la conscience - tend à définir l’homme par l’intériorité pure, c’est-à-dire comme un individu libre et responsable, capable en dernière instance d’expliquer le monde et de lui donner un sens.

SUJET SECONDAIRE. Processus inconscient qui possède une énergie suffisante pour « exercer une action sur la conscience du Moi » sans parvenir à la prise de conscience. Il constitue une sorte de « conscience secondaire qui représente une composante de la personnalité » dissociée du Moi conscient primaire dans deux cas bien distincts : 1) soit qu’il s’agisse « d’un contenu primitivement conscient qui, en raison de sa nature incompatible, est devenu subliminal par refoulement » ;

2) soit « qu’il consiste en un phénomène qui n’a pas encore trouvé à faire son entrée dans la conscience parce qu’il n’existe là aucune possibilité d’aperception », donc de compréhension. Le premier se manifeste plus volontiers par des contenus symptomatiques et le second par des symboles.