SUBLIMATION
- SUBLIMATION. n. f. En physique : passage direct d'un corps de l'état solide à l'état gazeux. D'où le sens imagé qui suit.
En psychanalyse : processus selon lequel certaines pulsions du Ça s'élèvent et se transforment en aspirations à des valeurs morales ou sociales reconnues. Il y a dans la sublimation à la fois une épuration des désirs que le Surmoi censure et que le Moi rejette, et un transfert de l'énergie qu'ils contiennent sur des objets socialement valorisés. Les conduites humanitaires, l'engagement politique et social, l'élaboration artistique ou même la vie spirituelle sont, pour Freud, des formes de sublimation. Cela ne veut pas dire qu'elles se réduisent aux éléments pulsionnels qui se sont transférés en elles, car l'énergie, les tendances du Ça ne suffisent pas à produire de tels effets. Mais cette énergie, ces tendances, au lieu d'être refoulées dans un Inconscient qu'elles agitent, sont transformées et captées par l'activité sociale, par l'idéal moral du sujet, avec la « bénédiction » du Surmoi. La sublimation est à la fois l'opposé et le complément du refoulement.
- Sublimer. Ici, transformer en quelque chose de supérieur.
- Sublime. Seront jugées sublimes - au sens le plus courant du terme - des actions qui suscitent un sentiment d'admiration et d'enthousiasme. Pour Emmanuel Kant, «est sublime ce qui, du fait même qu'on le conçoit, est l'indice d'une faculté de l'âme qui surpasse toute mesure des sens» in "Critique de la faculté de juger".
- Sublimation. Processus par lequel les pulsions, reconnues comme telles, sont canalisées en faveur d'activités supérieures, comme l'art, la science, la pensée, la religion. L'esclavage consiste à refouler l'inconscient, car c'est alors que surgissent les conflits, la névrose et même la folie.
- Sublimation. La sublimation est une purification. Elle permet la transmutation d'une matière moins pure en une matière plus pure. De sublimation en sublimation, il est possible d'accéder au «grand œuvre», c’est-à-dire la pierre philosophale, qui offre à l'homme l'ultime connaissance.
- Sublimation
- Du bas latin sublimare, « élever en l'air ».
- Chez Freud, déplacement de la pulsion sexuelle vers un but non sexuel et socialement valorisé, tel qu’il est à l’œuvre dans la création artistique ou intellectuelle.
SUBLIMATION, n.f. (lat. sublimare «élever»). Terme de psychanalyse. Phénomène de transfert de l'énergie psychique des tendances primitives sur des objets socialement ou moralement estimés. Par exemple, la création artistique, les activités intellectuelles sont, pour Freud et ses disciples, des changements d'orientation de la sexualité, effectués sous la pression du refoulement. Freud a étudié dans cet esprit l'œuvre de Léonard de Vinci.
SUBLIMATION
C’est, selon la psychanalyse, la « capacité d’échanger le but qui est à l’origine sexuel contre un autre qui n’est plus sexuel mais qui est psychiquement parent avec le premier » (Freud).
Un tel processus rend compte d’activités correspondant à des buts socialement valorisés (création artistique, activités intellectuelles), apparemment sans rapport avec la sexualité, mais qui trouvent cependant leur source dans la pulsion sexuelle. Cette dernière, sous la pression du refoulement, change d’orientation et choisit des objets de valeur « supérieure ». C’est ainsi qu’en se livrant au déchiffrement d’œuvres de Léonard de Vinci, Freud montre que l’artiste réussit à éviter l’écueil de la névrose en déplaçant son énergie pulsionnelle vers une faculté créatrice.
sublimation, terme de psychanalyse désignant la transformation de tendances ou d'instincts inférieurs en sentiments supérieurs et élevés : par exemple, les tendances sexuelles peuvent être « sublimées » en tendances esthétiques ou religieuses.
SUBLIMATION
Terme de Freud désignant un des sorts possibles de la pulsion autre que la satisfaction ou le refoulement . Il s’agit de transformer le but sexuel ordinaire de la pulsion en un autre but qui n’est plus sexuel. La sublimation est à l’œuvre dans l’art , la science et toute la culture .
- SUBLIMATION (n. f. / Psychan.) Processus postulé par Freud pour rendre compte d’activités humaines (l’art, le travail intellectuel) sans rapport avec la sexualité, mais qui auraient pour origine la pulsion sexuelle : « L’absence d’une théorie correcte de la sublimation reste une des lacunes de la psychanalyse » (Laplanche et Pontalis).
- SUBLIMATION nom fém. — Psychanalyse. Processus par lequel certaines pulsions sont détournées de leur objectif premier et transformées en conduites qui ne menacent ni l’équilibre intérieur du sujet ni le fonctionnement de la collectivité.
[…] 1° Selon Freud (qui a introduit ce mot) : énergie psychique qui est à la base des pulsions de vie et, fondamentalement, à l’origine des pulsions sexuelles. La libido ne se manifeste pas systématiquement sous la forme d’une recherche érotique (comme tendrait à le faire croire le sens vulgarisé de ce terme) : l’énergie en question peut s’investir dans des objets divers, de façon indirecte, et parfois sublimée. Voir Sublimation. […]