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STYX

STYX. Fille aînée d’Océan et de Téthys, elle règne sur le fleuve qui, prenant sa source dans l’Océan, coule du mont Chelmos en Arcadie à travers une gorge sauvage et jusqu’aux Enfers. Arrivé là, il se divise en. plusieurs branches, dont l’une est le Cocyte, puis il s’enroule neuf fois autour du royaume d’Hadès. Aux Enfers, Styx vit dans un magnifique palais aux colonnes d’argent. Epouse du Titan Pallas, elle mit au monde Cratos («pouvoir»), Bia («force»), Zélos («zèle»), et Niké («victoire»). Quand Zeus s’opposa à Cronos et aux Titans, elle fut la première à venir à son aide, et si Zeus fut finalement vainqueur, c’est en partie grâce aux enfants de Styx. Il fit d’eux ses serviteurs les plus proches et décréta que même les dieux ne pourraient rompre un serment prêté par les eaux du Styx : chaque fois qu’un dieu prêtait un serment de cette manière, Iris emplissait une cruche des eaux du fleuve et en faisait une libation au même moment. Et si un tel serment n’était pas tenu, son auteur se voyait envahi par une léthargie semblable à la mort et ce durant toute une «grande année» (c’est-à-dire neuf années ordinaires), après quoi il était exilé de l’Olympe pour neuf nouvelles grandes années.




Styx. Littéralement : « qui fait horreur». Dans la mythologie grecque, principal fleuve des Enfers (voir hadès) que Charon faisait traverser aux âmes des morts. Styx, d'après Hésiode, était une nymphe, fille d'Océan et de Téthys. Styx et ses enfants, Zèlos (Ardeur), Nikè (Victoire), Cratos (Pouvoir) et Bia (Force) se mirent au service de Zeus lorsqu'il entra en lutte contre les Titans. En récompense, Zeus lui accorda de nombreux privilèges, et tout serment prêté par Styx fut rendu inviolable par les dieux. Selon l'historien Hérodote, l'usage existait de prêter des serments solennels près d'une petite rivière de ce nom qui, en Arcadie, tombe d'une haute falaise (chutes de Mavroneri) en laissant une coulée noire sur le rocher ; son eau avait la réputation d'être toxique. Selon Plutarque et Arrien, Alexandre le Grand fiât empoisonné par cette eau qui lui avait été envoyée dans un sabot de mule, seul récipient de nature à résister à son action corrosive supposée.

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