Spécialisation flexible
Le modèle est proposé par Piore et Sabel en 1984 (The Second Industrial Divide, éd. fr. 1989) en formulant une série d'hypothèses. Le principe est simple et a fait fortune dans la littérature contemporaine. Les auteurs affirment que les stratégies centrées sur les économies de variété (et de gammes) l'emportent et l'emporteront, nécessairement, sur celles s'efforçant de tirer parti des économies d'échelle. Au fond, l'hypothèse implicite mais centrale est qu'il n'existera plus de produits à demande suffisamment croissante et suffisamment stable pour qu'une stratégie d'économie d'échelle permette d'y asseoir la suprématie de la grande série. Cette situation suppose que la demande doit être essentiellement segmentée et instable. Dans ce cas, en effet, les stratégies basées sur un effet qualité (recherche de différenciation), l'emportent nécessairement sur celles basées sur la recherche d'un effet quantité (basé sur des économies d'échelle). Si cet ensemble d'hypothèses conjointes n'est plus respecté, la condition d'existence du modèle est dissoute. (Plusieurs auteurs ont formulé des critiques sur ce modèle, entre autres B. Coriat, 1990, L'atelier et le robot.) Le principe de la spécialisation flexible s'oppose à celui de la flexibilité dynamique. La flexibilité dynamique, par contraste avec la flexibilité statique, ne relève pas de la production de plus d'un produit sur une ligne unique de production. Elle a trait plutôt à la conception de lignes de production capables d'évoluer rapidement, en réponse à des changements de l'ingénierie de produits ou de procédés. L'objet central de la flexibilité dynamique est de procéder à des changements rapides dans la technologie de production, dans le but d'abaisser les coûts et, par suite, d'augmenter la productivité. La flexibilité statique est basée sur un principe d'ajustement instantané aux configurations de marché ; par contre la flexibilité dynamique est perçue comme opérant sur un horizon temporel long, combinant recherche d'économies d'échelle et politiques d'ingénierie de produits par modification de certaines des caractéristiques offertes. (Le concept de la flexibilité dynamique a été élaboré par B. Klein en 1986, « Dynamic Compétition and Produc-tivity Advances », in Landau R. et Rosenberg S., eds., The Positive Sum Strategy).
Liens utiles
- Comme Montaigne, Voltaire est un "être ondoyant et divers". Il écrivait au Comte d'Argental (26 octobre 1739) « Je suis flexible comme une anguille, vif comme un lézard et travaillant (sic) comme un écureuil »
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- Au moment où vous commencez à_ vous orienter vers une spécialisation littéraire, vous réfléchirez au conseil que donnait Voltaire à une jeune correspondante qui le consultait sur le choix de ses lectures : « Je vous invite à ne lire que des ouvrages depuis longtemps en possession des suffrages du public et dont la réputation n'est point équivoque. Il y en a peu, mais on profite bien davantage en les lisant qu'avec tous les mauvais petits livres dont nous sommes inondés. » (Lettre du 20
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