sondage
sondage, enquête sur l'opinion. — Les sondages, qui représentent une enquête psychologique collective, emploient les méthodes statistiques, et leur but est de donner une image de l'état de l'opinion; ils permettent de connaître les dispositions psychologiques d'une société, la manière dont les individus vivent et «éprouvent» les institutions; la méthode des sondages a aussi une utilité pratique immédiate : elle permet de prévoir les résultats d'un vote politique (enquête Gallup), de connaître la mentalité du personnel dans une usine, etc.
sondage, enquête portant sur un échantillon représentatif d’une population et ayant pour but de donner une image de l’opinion des personnes interrogées. Il est parfois opportun de connaître rapidement les pensées ou les aspirations du public. Le sondage d’opinion permet d'approcher au plus près la réalité sans dépense excessive. Il suffit d’un échantillon de 1 000 personnes bien choisies en fonction de leur sexe, de leur âge, de leur profession, de leur installation géographique, etc., pour que les sondages soient valides à 3 % près. Depuis la création, en 1938, de l’institut français d’opinion publique (I.F.O.P.) par J. Stoetzel, les organismes spécialisés de ce type ont proliféré dans notre pays. Les sondages de toute nature se sont multipliés et les enquêtes d’opinion font désormais partie de la vie quotidienne de nos concitoyens. Pour éviter toute dérive, la loi du 19 juillet 1977 a même prévu l’installation d’une commission chargée de veiller à l’objectivité et à la qualité des sondages.
Stoetzel (Jean-Antoine), psychologue français (Saint-Dié, Vosges, 1910 — Paris 1987). Ancien élève de l’École normale supérieure, agrégé de philosophie, il obtient le grade de docteur ès lettres (1943) pour sa Théorie des opinions et son Étude expérimentale des opinions. Après avoir occupé la chaire de sciences sociales à la faculté des lettres de Bordeaux (1945), il est nommé professeur de psychologie sociale à la Sorbonne (1955-1978). Il est le fondateur de l’institut français d’opinion publique (I.F.O.P.) et de la Revue française de sociologie, qu’il dirigea jusqu’en 1984. On lui doit plusieurs ouvrages, dont Jeunesse sans chrysanthème ni sabre (1954), la Psychologie sociale (1963) et les Valeurs du temps présent : une enquête européenne (1983).