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SIXTE V, dit Sixte Quint, Felice Peretti

Pape (1585/90). Entré chez les franciscains de Montalto à l'âge de douze ans, prêtre en 1547, il se fit connaître comme prédicateur et professeur, et fut l'ami de st Ignace de Loyola et de st Philippe Neri. Général des franciscains en 1566, cardinal en 1570, évêque de Fermo (1571/77), il fut élu pape comme successeur de Grégoire XIII le 24 avr. 1585. Intelligent et énergique, il mit fin à l'anarchie qui régnait à Rome, n'hésita pas à faire pendre les brigands et même à exposer leurs têtes coupées à l'entrée du pont Saint-Ange. Grâce à une administration exemplaire, il put embellir Rome. Il réorganisa la curie, donna leur statut aux quinze congrégations romaines et fixa le nombre des cardinaux à soixante-dix. Dans sa politique européenne, il s'efforça de maintenir l'équilibre entre les puissances catholiques : s'il encouragea Philippe II contre les protestants d'Angleterre et de France, il traita favorablement Henri IV encore protestant et mit ainsi en échec les visées du roi d'Espagne sur la France.

Sixte V, dit Sixte Quint, Felice Peretti (Grottamare, près d’Ancône, 1521-Rome 1590); pape [1585-1590].

Fils d’humbles jardiniers, le futur S. entre à douze ans au couvent franciscain de Montalto. Il est ordonné prêtre en 1547. Très vite, il devient un prédicateur apprécié à Rome, où il se lie avec Ignace de Loyola et Philippe Neri, et où il enseigne à partir de 1560. Élu général des franciscains en 1566, il devient la même année évêque de Sainte-Agathe et le confesseur du pape Pie V qui le fait cardinal en 1570. Il succède à Grégoire XIII en 1585. Le court pontificat de S. a profondément marqué le visage de Rome, embellie, aménagée et remodelée par son architecte favori Domenico Fontana selon un projet médité d’urbanisme dont attestent non seulement l’aqueduc d’Acqua Felice et l’actuel palais du Latran mais de nombreuses artères et places ornées d’obélisques. Pape édile, S. est également un protecteur des lettres, des arts et des vestiges de la Rome antique, à qui l’on doit outre l’achèvement de la coupole de Saint-Pierre la Bibliothèque vaticane et la première politique pontificale de conservation des antiquités. Il réorganise l’administration du Saint-Siège, fixant à soixante-dix le nombre des cardinaux et créant quinze « congrégations » cardinalices qui fonctionnent comme des ministères. Pour redresser les finances pontificales, il recourt non seulement à des taxes additionnelles, mais à la vénalité de certaines charges et à la création de monts-de-piété, lutte énergiquement contre le brigandage dans les États pontificaux. Il poursuit par ailleurs la mise en oeuvre des orientations du concile de Trente en patronnant une révision de la Vulgate (traduction latine de la Bible) éditée en 1590 et reprise sous Clément VIII.

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