sexologie

sexologie, étude des problèmes relatifs à la sexualité. À la fin du XIXe siècle, la sexologie prit un essor considérable sous l’influence de R. von Krafft-Ebing et de H. Ellis. Ceux-ci étudièrent les conduites sexuelles et les problèmes qui s’y rapportent sans pouvoir les résoudre d’une façon satisfaisante. Ce furent les découvertes de Freud (inconscient dynamique, sexualité infantile) qui fournirent le moyen de comprendre la vie sexuelle et ses troubles. La psychanalyse permit de détruire la pseudo-explication des sexologues, qui voyaient dans les perversions (homosexualité, fétichisme, etc.) ou la frigidité des anomalies constitutionnelles, et de les considérer comme des conduites infantiles fixées anormalement chez l’adulte. D’après Freud, l’être humain est, avant d’être éduqué, infiniment plastique ; l'enfant serait, en puissance, un « pervers polymorphe ». Sa sexualité, subissant les influences du milieu, se détermine en fonction de celui-ci. Les perversions ne sont pas des aberrations fixées constitutionnellement mais des accidents du développement affectif. Tous les êtres humains portent en eux le germe de ces perversions, dont on retrouve des traces chez le sujet sain, dans les préliminaires du coït. La sexologie, science d’observation dégagée de toute considération morale, s’est affirmée après la Seconde Guerre mondiale grâce aux travaux de A. Kinsey et, surtout, de W. Masters et V. E. Johnson. Désormais, les hommes se préoccupent de leur équilibre sexuel tout autant que de leur santé.