SERVITUDE
SERVITUDE. n. f (à partir du latin "servus", «esclave »). État d'une personne ou d'un peuple totalement asservi à un pouvoir (politique ou social). Soumission, dépendance extrême. Une population réduite à une servitude infâme. Dans le "Discours de la servitude volontaire", Étienne de La Boétie (1530-1563) soutient que si l'homme se trouve dans la servitude, c'est qu'il le veut bien (« Soyez résolus à ne servir plus, et vous voilà libres »).
Le mot servitude désigne aussi la nature de la contrainte, de l'obligation qui place dans cet état de dépendance. Les servitudes qui pèsent sur ma fonction. Travailler assis, les yeux fixés sur un écran : deux servitudes insupportables.
SERVILE, adj. (à partir du latin servus, «esclave», d’où vient aussi le mot «serf»). Qui est relatif au servage. Sens figuré : qui manifeste un esprit de soumission excessif à une autorité ou à un modèle. Une obéissance servile. Un individu lâche et servile. Une imitation servile. La servilité des uns encourage la domination des autres.
Liens utiles
- lecture linéaire/analytique d’un extrait du Discours de la servitude volontaire d’Étienne de la Boétie
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- Pour André Malraux, l'essentiel de l'émotion tragique, c'est la conscience simultanée de la servitude humaine et de l'indomptable aptitude des hommes à fonder leur grandeur sur elle. Vous illustrerez ce jugement à partir d'un oeuvre dramatique et d'un roman de Malraux que vous avez étudiés ?
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- André Malraux écrit, à propos du mythe d'oedipe, que l'essentiel de l'émotion tragique « c'est la conscience simultanée de la servitude humaine et de l'indomptable aptitude des hommes à fonder leur grandeur sur elle ». Vous apprécierez ce jugement sur quelques exemples pris notamment dans le théâtre français.