Sertorius, Quintus (v. 122-72 av. J.-C.) ; général romain.
Sertorius, Quintus (v. 122-72 av. J.-C.) ; général romain.
Le jeune S., fils d'une famille de chevaliers sabins, s'est déjà brillamment distingué pendant les guerres contre les Cimbres et contre les Celtibères en Espagne (97-93), avant de devenir en 90 questeur de la Gaule Cisalpine. Il prend part en 87 au renversement du gouvernement conservateur de Sylla par le parti populaire de Marius et de Cinna et semble avoir tenté à cette occasion, en tant que préteur, de réprimer les abominations commises par ce gouvernement « démocratique ». Après le retour de Grèce de Sylla (83), S. rejoint la partie de l'Espagne dont il a la charge comme pro-préteur. Il gouverne bien sa province mais en 81, il doit reculer jusqu'en Maurétanie devant le gouverneur de Sylla, bien qu'il ait gagné la sympathie de la population indigène par sa droiture et ses manières avenantes. On dit qu'il pensa même s'exiler aux «îles Fortunées» (Madère ? les îles Canaries ?) comme dernier refuge pour lui et ses fidèles, mais la demande (en 80) d'une délégation lusitanienne le décide à prendre la direction de « la guerre de libération » menée par les tribus espagnoles contre l'autorité romaine. Il résiste pendant huit ans avec audace et opiniâtreté, à tous les généraux romains envoyés contre lui, grâce à la guérilla (même si son armée atteignit, dit-on, parfois, 150 000 hommes) pratiquée par les Ibères qui lui étaient attachés, et qui avait fait ses preuves depuis Viriathe. Pourtant, ses adversaires comptent parmi les plus grands généraux de l'époque, Pompée et Metellus Pius, et ce n'est qu'après 75 qu'ils gagnent du terrain. L'alliance de S. avec Mithridate VI du Pont ne donne pas plus de résultats que le projet de s'emparer de Rome depuis la province avec le contre-Sénat romain réuni autour de lui. Après d'importantes opérations militaires terrestres et navales (73), S. perd du terrain, soupçonne de défection Ibères et Romains et devient, semble-t-il, soupçonneux et cruel. En 73, il est assassiné par son lieutenant Peperna, lequel, abandonné par les Ibères, tombera aux mains de Pompée qui le fera mettre à mort. Mais paradoxalement le Romain S., ennemi de sa patrie, favorisa la romanisation d'une grande partie de la péninsule Ibérique.
Sertorius (Quintus Sertorius). Célèbre général romain, partisan de Marius. En 87 av. J.-C., il se joignit à la marche sur Rome de Cinna, mais s'insurgea contre les massacres sans discrimination ordonnés par Marius. Préteur en 83, il reçut le gouvernement de l'Espagne. En 80 av. J.-C., à l'invitation des Lusitaniens (peuple de l'ouest de la péninsule), il prit la tête de leur révolte contre Rome. Avec le soutien de quelques exilés romains, il tint en échec plusieurs généraux romains (dont Pompée), et contrôla un certain temps la plus grande partie de l'Espagne romaine. Puis il perdit peu à peu du terrain devant Metellus et Pompée, et, sa popularité le fuyant, il fut assassiné en 73 ou 72 par son lieutenant Perperna. Dans la tragédie de Corneille qui porte son nom (1662), l'une de ses répliques est célèbre : « Rome n'est plus dans Rome, elle est toute où je suis » (il signifiait ainsi que la légitimité était de son côté).
Liens utiles
- Aetiusvers 390-454Ce général romain d'origine barbare se dévoua à l'empereur Valentinien III dont il fut letuteur.
- Avidius Cassiusvers 162-175Ce brillant général romain servit sous les ordres de Marc Aurèle et participa à la guerrecontre les Parthes (162-165), puis il devint l'adjoint de Lucius Verus au commandement del'armée romaine d'Orient.
- RESPONSABILITÉ ÉVALUATION DU PRÉJUDICE C.E. 21 mars 194?', COMPAGNIE GÉNÉRALE DES EAUX et Dame Veuve AUBRY, Rec. 122
- la vie devant soi de romain gary
- Knock de Jules Romain: En quoi peut-on parler d’une farce ?