SENTIMENT SOCIAL
Dès sa naissance, l’être humain est confronté avec d’autres êtres humains, avant tout avec sa mère. De cette interrelation résulte chez le nouveau-né l’apparition d’un état affectif que Adler appelle le sentiment social, le sens social, le sens communautaire. Il est indispensable pour le développement harmonieux futur de l’être que cette relation mère-enfant se réalise de façon satisfaisante. Le contact psychique et aussi physique avec la mère au moment du bain, de la tétée, des soins, les premiers sourires renforcent le lien entre la mère et l’enfant et contribuent à l’amplification de se sentiment. Héréditairement transmis, l’instinct social demande à être éveillé, intensifié par la rencontre avec autrui, la mère en premier lieu. Par la suite le sens social de l’enfant sera dirigé vers le père, les autres membres de la fratrie. Adler considère le sentiment social comme indispensable pour la réalisation ultérieure, satisfaisante de tous les problèmes que rencontrera l’être humain dans la vie : professionnel, relationnel, affectif. Il est certain que toutes les professions mettent directement ou indirectement le sujet au contact d’autres êtres. La relation à autrui dans l’amitié ou la fréquentation de nos semblables ne saurait s’imaginer en dehors du sentiment social. La vie affective, amoureuse, érotique, sexuelle exige du sens social dans la recherche et la rencontre du partenaire.