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SECTION FRANÇAISE DE L'INTER-NATIONALE OUVRIÈRE (SFIO)

SECTION FRANÇAISE DE L'INTER-NATIONALE OUVRIÈRE (SFIO). Parti constitué en 1905 et regroupant le Parti socialiste de France (issu d'un premier regroupement en 1901 entre le Parti ouvrier de Jules Guesde et le Parti socialiste-révolutionnaire d'Édouard Vaillant) et le Parti socialiste français de Jean Jaurès. Cette unification fut imposée par l'internationale socialiste réunie à Amsterdam en 1904. Si l'unité ne supprima pas les courants préexistants divisés sur le plan doctrinal (réforme ou révolution) et politique (participation ou non à des gouvernements « bourgeois »), le Parti socialiste français, devenu un parti parlemen taire, se regroupa néanmoins autour de son principal dirigeant, Jean Jaurès, et milita pour le pacifisme et l'anticolonialisme. La Première Guerre mondiale et les révolutions russes de 1917 provoquèrent une grave crise dans le parti qui se scinda au congrès de Tours (1920), la majorité constituant le parti communiste. Dirigée par Léon Blum et Paul Faure, la SFIO fut à l'origine du Cartel des gauches (1924), et la victoire du Front populaire (1936) fit de son président le chef du gouvernement. Cependant, l'échec du pouvoir, puis la crise de Munich provoquèrent de nouvelles scissions avec l'exclusion de la tendance trotskiste (1938) conduite par Marceau Pivert et la rupture entre les « pacifistes » regroupés autour de Paul Faure et les « antifascistes » dirigés par Léon Blum. Lors de la Seconde Guerre mondiale, les socialistes furent nombreux à militer dans les réseaux de Résistance et la SFIO joua, après la libération, un rôle important sous la Quatrième République. Hostiles aux gaullistes et aux communistes, les socialistes, sous la direction de Guy Mollet (1946-1969), furent représentés à la présidence de la République (Vincent Auriol) et participèrent à de nombreux gouvernements. La politique coloniale (en particulier algérienne) de Guy Mollet (président du Conseil en 1956) et son soutien au général de Gaulle en 1958 suscitèrent de nouvelles divisions avec la création du PSA (Parti socialiste autonome) puis du PSU (Parti socialiste unifié). Dans l'opposition depuis 1958-1959, les socialistes, à l'instigation de François Mitterrand, se regroupèrent à nouveau pour former en 1965 la Fédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS). La SFIO, après un réalignement à gauche, fut remplacée par le Parti socialiste au congrès d'Issy-les-Moulineaux (11-13 juillet 1969). Voir Internationale (Deuxième), Internationale (Troisième), PS.

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